Connectez-vous avec nous

Bonjour, que cherchez-vous ?

Culture

Fêtes escales : au cœur du monde

Du 12 au 14 juillet, pour la 21e année consécutive, le parc Louis-Dupic va se distraire aux sons de la cumbia, du rap et de l’afrobeat. Trois soirées de spectacles et un pique-nique républicain agrémenté de nombreuses animations seront au programme de ce festival gratuit.

C’était il y a un an, le 14 juillet : après le pique-nique républicain des Fêtes escales, le groupe de cumbia Sonido del Monte s’apprête à monter sur scène lorsqu’un violent orage interrompt tout. Programmateur du festival, Thomas Prian ne voulait pas rester sur ce forfait et a invité à nouveau Sonido del Monte ce 12 juillet à 19 heures. Et puisque les Fêtes escales 2019 démarrent sur des rythmes sud-américains, la cumbia sera encore portée par les Colombiens de Puerto Candelaria et par les tigres péruviens de Cumbia All Stars.

Le 13 juillet, avant le feu d’artifice tiré à 23 heures, la soirée démarrera dès 18 heures avec le rap de la Lyonnaise KLM, du Sétois Demi Portion et de l’Orléanais Dosseh.

Enfin, le 14 juillet, la tradition veut que l’Opéra de Lyon ouvre les festivités : cette fois, son ballet accompagnera les danseurs du Pockemon Crew. Tradition encore avec le pique-nique ponctué de musiques, d’une visite guidée du parc (voir ci-dessous) et de la dictée républicaine de Thierry Renard.

À 19 heures, place aux concerts avec deux formations d’afrobeat et funk, Pat Kalla & le Super Mojo, suivi par Emmanuel Jal & Nyaruach. Enfant soldat dans le conflit soudanais, exfiltré au Kénya grâce à une travailleuse humanitaire, Emmanuel a écrit pour raconter sa tragédie et créé une association destinée à l’éducation des enfants abimés par la guerre et la pauvreté. Enregistré avec sa sœur Nyaruach, l’album Naath, qui signifie humain dans sa langue, parle de paix et de réconciliation.
Ajoutons encore que les buvettes du festival seront tenues par des associations et que les recettes seront versées à des projets humanitaires.

Suivez le guide

Une visite guidée et gratuite du parc Louis-Dupic, orchestrée par la compagnie vénissiane Traction Avant, c’est ce que propose Victor Taffe. Ce guide urbain nous promet de nombreuses surprises au cours de cette visite. “Le parc Louis-Dupic va devenir un terrain d’aventures, sourit-il, qui permettra de passer de l’espace public à quelque chose de plus intime. Ma balade sera poétique et amusante, bourrée d’anecdotes et l’occasion de découvrir un espace que même les Vénissians n’ont jamais vu.”

Victor baisse la voix et il faut vraiment tendre l’oreille pour l’entendre chuchoter : “J’ai notamment découvert une inscription historique vieille de plusieurs siècles et qui est emblématique de la ville. Je vous la montrerai.”

Deux rendez-vous sont donc fixés le 14 juillet à 13h40 et 16h25. Le point de rencontre étant fixé sur l’esplanade du pique-nique républicain, à côté du tronc d’arbre sculpté. Pour le repérer, Victor Taffe sera muni d’un panneau “Vous êtes ici”. La visite durera 90 minutes.

Chaque visite est accessible à une vingtaine de personnes. Il est prudent de réserver avant le 12 juillet au 04 72 90 11 84.

Bonnes vibrations

Employé au Théâtre de Vénissieux, Jérôme Deuneulin assiste à de nombreuses manifestations culturelles dans notre ville et ailleurs. On l’a retrouvé le 3 juillet auprès de Christian Roche sur un parquet vibrant, montée de la Grande-Côte à Lyon et c’est encore avec ces parquets vibrants qu’ils seront tous deux présents lors des Fêtes escales.

“Christian, explique Jérôme, dirige l’AMAAC Access’Festival, l’association de médiation et d’accessibilité à l’art et à la culture. Il est sourd et passionné de musique et il a créé avec des ingénieurs et des spécialistes les planchers vibrants”.

Christian apporte des précisions : “Il existait déjà un plancher vibrant à Villeurbanne, créé par l’atelier de danse contemporaine Desmaé. Je l’ai trouvé formidable. C’était un outil idéal qu’il fallait améliorer pour que davantage de personnes en profitent. Il était dans un studio de danse, fragile, et il fallait enlever ses chaussures pour monter dessus. Ce n’était pas possible de le démonter et j’ai donc cherché une version plus mobile et robuste, sur laquelle tout le monde pourrait danser.”

Christian se rend à la MIETE à Villeurbanne, maison des initiatives, de l’engagement, du troc et de l’échange, et parle de son projet à Clément Rossi. Ensemble, en 2016, ils élaborent un cahier des charges. “Sous le plancher, on a placé un haut-parleur, un ampli et un équaliseur, reliés à la sono. Il fallait que le plancher soit facilement branchable, costaud, transportable. Nous avons créé quatre modules vibrants de 1,5 m de côté, qui permettent aux entendants de découvrir comment les sourds ressentent la musique. Nous ressentons bien les basses mais, pour nous, c’est plus difficile avec les médiums et les aigus. On a testé tous les instruments avec les planchers et j’ai même pu ressentir la flûte, ce qui était assez incroyable. Ces planchers permettent aux sourds de danser sur les vibrations.”

Ils seront installés dans le parc Dupic pendant toute la durée des Fêtes escales. Un casque antibruit permettra de mieux s’isoler et de se concentrer sur les vibrations. Pour que, espère Christian, beaucoup de personnes soient gagnées à cette cause et découvrent d’une autre manière ce handicap.
Et même sans écouter les Beach Boys, les vibrations seront bonnes…

Cliquer pour commenter

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez également

Sports

Marc Ozier, sprinter licencié à l'AFA Feyzin/Vénissieux, reverdit en vétérans. Depuis 2015, il flirte avec les titres européens et mondiaux.

Actus

Le Lyon Métropole Urban Tour s'appuie sur le basket pour accompagner vers l’emploi des jeunes déscolarisés, sans diplôme ni qualification.

Actus

C’est terminé pour le magasin Casino du centre de Vénissieux : dans quelques semaines, il deviendra un Netto.

Actus

Les insoumises Rima Hassan et Mathilde Panot, qui doivent tenir meeting à Vénissieux ce jeudi, sont poursuivies pour apologie du terrorisme. La section locale...

Actus

Bâtie en 1951, cette résidence LMH de 126 logements s'offre une seconde jeunesse au terme d'une longue et ambitieuse réhabilitation.