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Médecins en grève, les raisons de leur colère

Entamée le 23 décembre, la grève des médecins généralistes contre le projet de loi de Santé qui sera débattu au Parlement début 2015, se poursuit et même s’élargit. Ce matin, l’association SOS Médecins a rejoint le mouvement.

Urgences
Entamée le 23 décembre, la grève des médecins généralistes contre le projet de loi de Santé qui sera débattu au Parlement début 2015, se poursuit et même s’élargit.  Ce matin, l’association SOS Médecins a rejoint  le mouvement. Prévu pour durer jusqu’au 31 décembre, il pourrait même se prolonger au-delà.

Plusieurs éléments cristallisent la colère des médecins généralistes. Le prix de la consultation, d’abord. Depuis plus de quatre ans, le tarif de la visite en secteur 1 (“tarif sécu”) est resté bloqué à 23 euros. Ils demandent donc l’alignement avec le prix de la consultation chez un spécialiste. Mesure d’équité, assurent-ils.

Autres raisons, l’ouverture de l’acte de vaccination aux pharmaciens —et surtout— le système de Tiers- payant généralisé, qui est le socle de cette loi portée par Marisol Touraine. Un dispositif à la mise en œuvre coûteuse et difficile à gérer sauf à s’imposer encore beaucoup de travail administratif supplémentaire.

Sous couvert de contenir la dépense et les comptes de la Sécu, le but ultime de ce projet de loi, estiment les médecins en grève, est de désengager l’Assurance maladie en faisant la part belle aux complémentaires et aux surcomplémentaires. Bref, il s’agit de transférer vers les assurances privées la protection sociale et la Sécu solidaire, née à la Libération du programme du Conseil national de la Résistance.

Désormais associé au mouvement, SOS Médecins demande aussi que les principes régissant la permanence de soins soient définis au niveau national et non pas laissés à l’appréciation unique des ARS (agences régionales de santé), ce qui équivaudrait à mettre en place des modes d’accès aux soins différents selon les régions.

Pour faire face aux risques de pénurie et à l’afflux de patients aux urgences, la préfecture de Région et l’Agence régionale de santé ont réquisitionné des médecins. “Une procédure qui s’adapte quotidiennement, assure le service communication de l’ARS. On fait remonter au préfet le nombre de médecins en grève : le préfet dispose alors de la réquisition.”

À Vénissieux
Quelles conséquences de cette grève à Vénissieux ? Depuis le début du mouvement, le service d’urgence du Groupe hospitalier Les Portes du Sud a vu le nombre de ses patients augmenter : ”essentiellement pour les consultations de ville”.
Plusieurs cabinets de généralistes ont fermé leurs portes le 23 décembre, les médecins se retrouvant devant le siège de l’Agence régionale de santé, à Lyon, pour dire à la ministre Marisol Touraine tout le mal qu’ils pensent de sa loi Santé. D’autres ont assuré uniquement les urgences, comme ce médecin qui explique : “ Je connais bien mes patients, et je ne veux pas les laisser tomber. En tout état de cause, je leur explique nos revendications. On est très soutenus par les malades. Nous exigeons que le projet de loi proposé par Marisol Touraine soit retiré. Les médecins hospitaliers exerçant dans les services d’urgence ont obtenu satisfaction en 48 heures, pourquoi ne serions-nous pas entendus ?”

 

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