Noemi Tamburrino obtient une médaille d’argent aux Olympiades de la langue turque à Ankara

Depuis quelques années, dans tous les pays du monde, la télévision est partie à la découverte des nouveaux (et parfois incroyables) talents. Noemi Tamburrino, 14 ans, est sans doute de ceux-là. Encore faut-il le faire savoir. Comme son papa est Italien et que Noemi parle couramment la langue de Dante et d’Adriano Celentano, la jeune Vénissiane est allée chercher de l’aide auprès d’Yvon Donzel, à la MJC Le Cadran, pour se préparer à passer des castings télévisés. Entre autres ceux de “Io canto”, une émission italienne dans le style de notre “Nouvelle star” ou de “X Factor”.
Une jeune chanteuse qui fait des enregistrements à la MJC demande alors à Yvon s’il connaît des volontaires pour dire de la poésie aux Olympiades de la langue turque, qui se déroulent en juin 2011 à Ankara. En France, l’association le Méridien s’occupe de recruter ces talents en devenir.
“J’ai longuement réfléchi, explique Noemi. Il y avait une partie chantée mais il fallait aussi dire une poésie… en turc ! J’ai finalement accepté et cela a été une bonne expérience.”
Noemi se met au turc, une langue qu’elle ne connaît pas du tout, pendant un mois et se lance dans la compétition. De Saint-Étienne, elle part pour Istanbul puis arrive à Ankara où on la loge dans un hôtel cinq étoiles. Si les Olympiades ne sont pas très médiatisées en France, elles sont très populaires en Turquie.
“130 pays y participaient. Là-bas, c’était la folie. On ne voyait que ça sur toutes les chaînes. Il y avait des diffusions en direct à la télé, sur internet.”
La jeune fille vit des expériences incroyables : “J’ai mangé au dernier étage de la tour Sapphire, haute de 261 m, à Istanbul. C’est une des plus hautes d’Europe. Je me croyais dans un film. La compétition était dure, on sentait de la jalousie et les rapports étaient stricts. Les gens étaient là pour gagner. Ma copine, par exemple, travaillait le turc depuis le mois d’octobre. Moi, c’est vrai que je me suis beaucoup investie mais je m’y suis mise un peu tard.”
Noemi passe l’épreuve et se dit qu’elle pourrait peut-être recevoir une mention. “Quand on m’a dit que j’avais obtenu la médaille d’argent dans la catégorie poésie, je suis restée la bouche ouverte. La finale se déroulait dans un palais des sports, devant 3800 personnes, avec des chanteurs, des acteurs et des poètes turcs très connus.”
Quelques jours après, Noemi n’en revient toujours pas. Mais elle sait qu’elle va poursuivre cette passion pour le chant, qui lui tient à cœur depuis qu’elle est toute petite, et qu’elle va recommencer à courir les castings. Ce qui ne lui fait pas oublier les études, elle qui passe en 3e à la cité scolaire internationale de Gerland.
“Je chante des reprises et je fais mes propres compos, que je travaille avec Yvon. J’écris les paroles et Yvon signe la musique. Je vais essayer le casting de “Io canto”, d’autres aussi et j’espère qu’un jour j’y arriverai.”