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Lancé à Vénissieux en 2022, le programme Mental city jeunes vise à renforcer la prévention et la promotion de la santé mentale des jeunes.

Près de 74 % des jeunes ne pas prennent pas soin de leur santé mentale d’après Santé publique France. ©Unsplash

Depuis le Covid, les jeunes souffrent. La santé mentale des adolescents et des jeunes adultes ne fait que se dégrader. D’après Santé publique France, chez les 18-24 ans, 20,8 % étaient concernés par la dépression en 2021, contre 11,7 % en 2017.

Toujours d’après l’agence sanitaire, ils sont plus de 74 % à ne pas prendre soin de leur santé mentale. En cause : le prix des consultations, un manque de motivation (ne pas y penser, ne pas avoir le temps ou l’envie) ou encore un manque de connaissances sur les comportements à adopter.

À Vénissieux, la souffrance psychique, et notamment celle des jeunes, est une problématique prise au sérieux. Elle est même au cœur du Contrat local de santé signé en 2022. La même année, la Fondation ARHM, en lien avec la Ville, la Métropole et la Cité éducative Vénissieux/Saint-Fons, a lancé le programme Mental city jeunes, qui a pour objectif de créer un réseau de personnes engagées autour de la santé mentale.

Trois sessions de formation

« Nous voulons déstigmatiser la santé mentale et renforcer les compétences d’acteurs qui sont au contact des jeunes, comme les parents, les professionnels éducatifs, de santé ou bien des membres des centres sociaux, des Équipements polyvalents jeunes etc… », explique Margaux Brahmi, chargée de mission prévention à la Fondation ARHM.

Pendant trois sessions, les volontaires vont être formés aux premiers secours en santé mentale pour venir en aide aux jeunes et les orienter vers des structures qui peuvent être à leur écoute. « Certaines personnes peuvent être en difficulté pour réceptionner la souffrance, explique Salomé Cassé, coordinatrice du Conseil local de santé mentale de Saint-Fons/Vénissieux. Nous les outillons au mieux pour qu’elles puissent y faire face et qu’elles renforcent leur pouvoir d’agir. »

Le programme ne s’arrête pas là. Ceux qui ont suivi la formation peuvent ensuite faire partie du collectif Mental’O. En novembre dernier, le collectif a présenté un court-métrage sur la prévention du suicide, réalisé par un lycéen de Jacques-Brel et un ancien assistant d’éducation. « L’idée est de faire vivre ce collectif et de co-construire des actions sur le territoire à destination des jeunes. Nous voulons leur montrer que nous sommes là, qu’ils peuvent être aidés. »

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