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Si l’éco-jardin m’était conté

La Ville a invité la paysagiste-jardinière Coralie Scribe, pour présenter aux habitants un guide d’éco-jardinage, rédigé pour le compte du Grand Lyon.

Sur sept milliards d’habitants, 90% sont citadins. On peut donc dire que les terriens – ou plutôt les “planèteriens” – ont perdu le lien à la terre. Mais Vénissieux est un bout de ce jardin planétaire, sur lequel on peut agir. C’est une véritable responsabilité !”, assure Coralie Scribe. Le 3 décembre, cette paysagiste-jardinière férue d’écologie était invitée par la Ville aux côtés de l’adjoint au développement durable, Pierre-Alain Millet, pour présenter aux habitants le guide d’éco-jardinage qu’elle a rédigé pour le compte du Grand Lyon en 2013.

Mais qu’est-ce que l’éco-jardinage ? “Éco-jardiner, c’est jardiner avec la nature, et non pas contre, même si le jardinier est aussi un arbitre”, explique-elle. Message bien reçu dans la salle du conseil, où une quinzaine de Vénissians sont présents. Coralie Scribe détaille alors l’art et la manière de créer un “vrai” jardin écologique. Un jardin qui dépasse le seuil du “béton vert“, comprenez le gazon anglais bien tondu, trop propre pour être honnête.

Tout éco-jardin qui se respecte se doit de posséder un composteur, c’est-à-dire un récipient destiné à stocker des résidus organiques et minéraux jusqu’à leur fermentation. Le compost sert ensuite à nourrir bactéries, champignons et vers de terre. Les vers de terre, qui, “mieux que n’importe quel outil ou produit, aèrent et fertilisent le sol“… Et représentent près de 80 % de la biomasse animale de la planète. “Mieux vaut nourrir le sol que la plante. Chaque saison offre ainsi l’occasion au jardinier de redonner au sol ce qu’il lui a pris“, relève-t-elle.

Dans cette quête du jardin idéal, Coralie Scribe recommande aussi la haie vive, composée d’arbustes, de petits arbres ou de fleurs aux espèces variées. Elle accueillera coccinelles, rouges-gorges et hérissons, contribuant ainsi à la biodiversité de l’ensemble. L’éco-jardin comportera de préférence des plantes locales, dont certaines auront pour faculté “d’attirer les pollinisateurs, d’enrichir le sol ou d’éloigner certains nuisibles.” Il abritera aussi une “prairie refuge“, sorte de “petit coin tranquille non jardiné, conçu pour accueillir la biodiversité avec un œil avisé“.

Enfin, changement climatique oblige, l’eau devient une ressource précieuse. Il faudra donc en limiter l’usage, en sélectionnant des plantes adaptées à la sécheresse et en réduisant les tontes des pelouses. Le Grand Lyon préconise aussi le recours au paillage, une technique qui consiste à recouvrir de paille, de tontes de gazon sèches ou de petites branches, les zones à protéger des mauvaises herbes, de la canicule, du gel ou de l’évaporation. Et pourquoi ne pas utiliser l’eau de pluie, moins calcaire et moins chlorée, que l’on trouve à température ambiante ? Grâce à un dispositif adapté, 1 m2 de toiture permet d’en récupérer entre 500 et 1300 litres par an.

Plus d’informations sur le site de la Jardinière partageuse, comme se définit Coralie Scribe : http://blog.jardinierepartageuse.fr/
Pour télécharger le guide édité par le Grand Lyon, cliquez ici.

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