Un doublement de l’indemnité pour travailler en zone d’éducation prioritaire, du temps pour se former et pour travailler en équipe : le ministre de l’Education nationale a récemment présenté les grandes lignes de sa réforme des ZEP. Le dispositif “Plus de maîtres que de classes” qui, en CP et en CE1, permet la prise en charge des enfants présentant des difficultés en lecture ou en calcul, est maintenu. Il en est de même pour les « préfets des études ». Pour comprendre leur rôle, nous avons rencontré ceux du collège Elsa-Triolet.
Créés en en 2010 par Luc Chatel à l’issue des États généraux de la sécurité à l’école, les préfets des études sont des enseignants responsables d’un niveau d’enseignement. Ils participent au co-pilotage de l’établissement et sont missionnés sur différents projets.
Au collège Elsa-Triolet, ils sont quatre à assumer cette fonction : Samia Aknouche en 6e, Simon Valette en 5e, Lyès Benkara en 4e et Julie Guignard en 3e. Tous sont enseignants à temps plein, professeurs principaux, et volontaires pour assurer cette charge de « préfet des études ». Assurant, par niveau, un suivi plus personnalisé des élèves, il leur revient aussi de fédérer les projets collectifs du collège et d’impulser des actions innovantes ou des expérimentations.
“Après trois ans de présence au collège, les élèves nous ont bien identifiés, précisent-ils. Quand on repère un enfant qui n’est pas bien, on le rencontre pour parler de sa manière de travailler, de s’organiser. Les élèves savent aussi qu’ils peuvent venir nous voir, qu’ils trouveront chez nous une écoute. On peut donc évoquer avec lui des soucis personnels et ainsi le faire évoluer. Et comme les ados savent qu’on n’est pas là pour transmettre tout ce qu’ils nous disent au reste de l’équipe, il s’installe entre nous un climat de confiance. »
Les préfets travaillent également avec les enseignants : “On coordonne les actions pédagogiques et éducatives par niveau. Par exemple, à l’occasion d’une assemblée générale abordant la vie de l’établissement, nous avions demandé à la principale d’organiser des ateliers. On y a parlé de la souffrance des enseignants. Une vidéo créée par des chercheurs de l’Institut français de l’éducation et de l’École normale supérieure y a été présentée. Chacun a pu parler. Plusieurs enseignants ont demandé à renouveler cette expérience. »
Pour mener à bien leur mission, les enseignants préfets n’ont pas reçu de formation spécifique mais bénéficient du soutien de Sylvie Moussay, chercheure en sciences de l’éducation au laboratoire de recherche ACTé (Activité, Connaissance, Transmission, éducation). Maître de conférence à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, elle intervient tous les jeudis, depuis deux ans, auprès des préfets des études. “Elle nous épaule, nous accompagne, nous fait réfléchir. Nos réunions avec elle sont très importantes”, insiste Julie.
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