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Culture

Vénus vénissianes

Un groupe de femmes des ateliers Henri-Matisse, sous la direction d’Anne Guerrant, a créé des costumes symboliques, baptisés Vénus. Exposition le 8 mars dans la salle Irène-Joliot-Curie.

Un groupe de femmes des ateliers Henri-Matisse, sous la direction d’Anne Guerrant, a créé des costumes symboliques, baptisés Vénus. Exposition le 8 mars dans la salle Irène-Joliot-Curie.
Dans le cadre des ateliers municipaux d’arts plastiques Henri-Matisse, des élèves du cours pour adultes d’Anne Guerrant avaient réalisé une grande fresque pour le 8 mars 2011 et sa Journée internationale des femmes. Cette année, Jean-Charles Monot, directeur du service arts plastiques, a proposé à Anne de retravailler sur le thème. La plasticienne en parle alors aux dames qui suivent son atelier. “On s’est réunies entre femmes, raconte Corinne, l’une d’elles. Les hommes sont passés dans l’autre pièce et nous avons attaqué la discussion sur le sujet. On a décidé d’appeler nos créations des Vénus. Nous avions la contrainte des matériaux.” Ceux-là proviennent de récupérations : des cintres, des bouts de tissus, des sacs à patates, des intissés d’emballage, des cartons, des serpillières, des bidons…
Carole, une autre de ces artistes du 8 mars, intervient : “Nous avons des idées qui fusent, nous nous entraidons, nous apportons des conseils. Nous avons parlé du projet fin décembre et l’avons démarré début janvier. Nous devons être une dizaine à travailler dessus, ce qui fera une vingtaine de créations.”

“Tout est fait avec beaucoup d’humour”
Ces Vénus, Anne Guerrant les appelle “des costumes” : “Elles n’ont ni tête ni bras. Elles représentent toutes les possibilités de la femme.” Elle insiste : “Nous sommes dans le langage plastique. Ce que les femmes veulent dire, elles l’expriment par des volumes et des formes. Les filles ont écrit quelques textes courts, comme des étiquettes. Chaque création sera accompagnée de son étiquette et d’un code-barres, pour expliciter la démarche auprès du public. Nous avons envie de nous approcher des codes du prêt-à-porter.”
Parmi les thèmes qu’abordent ces Vénus, Anne cite “la séduction” et des sujets beaucoup plus graves tels que “le cancer du sein ou la mutilation”. “Il y a aussi la femme serpillière et plein de symboles. Tout est fait avec beaucoup d’humour. C’est une très bonne expérience !” Corinne vient parler de ses deux Vénus, “La déprimante beauté” et “La femme olé-olé”. “Nous sommes dans le système D, le “débrouille-toi”. Le seul point commun entre nos Vénus, c’est le cintre sur lequel elles seront accrochées ! Nous sommes parties dans des élucubrations et nos Vénus ne sont pas nécessairement des femmes qui nous ressemblent mais auxquelles on pense. Ainsi une collègue, Hakima, a fait deux formes qui s’imbriquent. Comme si le masculin et le féminin avaient besoin l’un de l’autre. Nous nous faisons plaisir, sans limites.”
À propos de sa “Déprimante beauté”, Corinne note : “Je lui ai donné un côté silicone explosé, des crèmes pour la peau et plein de médicaments. Cette Vénus doit être belle à tout prix, elle est sous cachetons. Nous avons l’obligation d’être des surfemmes, tant au travail qu’à la maison, qui devons tout accomplir avec le sourire. Ma deuxième Vénus, “La femme olé-olé” que je vais commencer, sera très voyante, exubérante, en mouvement, en ondulation. Elle aura beaucoup de couleurs et sera très différente de la beauté déprimante. Toutes ces femmes racontent quelque chose ! Elles nous donnent l’occasion de  parler de ce qui nous tient à cœur, comme les discriminations, ou de faire ressortir des images, comme ces femmes qui portent leur enfant sur le dos.”
Ces Vénus seront exposées dans la salle Irène-Joliot-Curie le 8 mars. “Je voudrais qu’elles descendent du plafond, soutenues par des chaînes, explique Anne Guerrant. Et qu’elles soient ensemble, pas disséminées. J’aimerais également qu’on puisse leur associer la sculpture en résine de Geneviève Dumont, qui a été achetée par la Ville de Vénissieux.”

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