Jeudi 12 octobre, à l’occasion de l’assemblée générale du conseil de quartier Jules-Guesde, présidé par Pierre Matéo, c’est une habitante de la résidence Joliot-Curie qui ouvre les débats pour attirer l’attention des élus et du bailleur (Lyon métropole habitat, LMH) sur l’urgence d’une réhabilitation. “Depuis bientôt dix ans, nous refaisons la même demande. On veut vivre dans une résidence fermée avec un portail. On ne sait plus en fait comment demander (…) Mes voisins et moi sommes exaspérés, excédés (…) Des personnes rentrent dans notre immeuble la nuit pour avoir accès aux fils internet, tandis que d’autres font du trafic. Nous ne dormons plus la nuit (..) Nos portes sont en bois, un coup de pied et on est chez nous.”
La voix blanche, elle évoque aussi la sécurité aux abords de la résidence Aralis toute proche : “Devant le foyer, maintenant, c’est une catastrophe : des seringues, des squats la nuit, sans doute des cas de prostitution et des menaces quand on demande du silence pour dormir la nuit”. Avant de conclure : “On aimerait que nos enfants grandissent dans un lieu plus sain”.
C’est Rémy Douchet, directeur de l’agence LMH de Vénissieux depuis le 3 juillet, qui lui répond. “Les problèmes que vous avez évoqués sont réels, je ne les minimise pas, assure-t-il. Oui, il y a un projet concret qui est voté. On rentrera dans le détail au cours des prochains jours, et on organisera différentes marches et différentes visites. Résidentialisation il y aura.” Réaffirmant sa “certitude” de voir le projet aboutir grâce à un budget plus important que prévu, le directeur évoque toutefois une question de planification de travaux “parce qu’on parle d’une résidence très belle, mais gigantesque”.
Sécurité, stationnement, moustiques et accessibilité
À propos de la délinquance autour du foyer, le maire, Michèle Picard, et Jean-Maurice Gautin, adjoint à la sécurité, rappellent de concert que des points réguliers sont effectués par la Ville et la Préfecture. Michèle Picard confirme par ailleurs la présence de trois points de deal dans le secteur, dont un situé devant l’école. “On en a encore parlé la semaine dernière avec le commissaire, précise-t-elle. Nous allons rencontrer les responsables du foyer pour évaluer leurs difficultés et voir comment on peut les aider.” En réponse à une dame qui souhaitait la présence d’un agent de police municipale devant l’école, l’élue rappelle que, pour des raisons de sécurité, seule une patrouille — ou une personne dont la seule mission est d’aider les gens à traverser — peut y être affectée.
Dans un tout autre registre, une habitante pointe l’invasion des moustiques-tigres dont elle est victime. Le maire, qui rappelle que la Ville peut aider les habitants à acheter des pièges, lui propose aussi de contacter l’Agence régionale de démoustication. À cette même personne qui se plaint du stationnement gênant des camions devant sa fenêtre, l’élue souligne qu’aucun passe-droit n’est accordé à personne.
Ne reste plus alors qu’à évoquer les problèmes d’accessibilité de la gare de Vénissieux. Valérie Talbi, adjointe aux conseils de quartiers, annonce alors que la pétition adressée à la SNCF, mise en place par la Ville pour une gare accessible à tous, dotée d’un ascenseur et d’un guichet pour l’accueil des voyageurs, a réuni pas moins de 5 000 signatures. Elle est soutenue par le PCF, le Centre associatif Boris-Vian et trois associations (Ami, Carpa et Fnath).
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