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Du bio pour toutes les bourses

Manger sain et à petits prix : un objectif difficile à atteindre pour de nombreuses familles. Face à l’augmentation des prix, elles ont été contraintes de diminuer leur budget, et la qualité des produits consommés. Mais acheter bio, durable et local, c’est aussi possible à des prix accessibles.

Photo Emmanuel FOUDROT

Une inflation alimentaire à plus de 12 % en seulement un an ! Cette hausse inédite pèse sur le budget des foyers, notamment les plus précaires.

Dans un rapport publié en février, l’association Familles rurales alerte sur cette augmentation et démontre que pour consommer de saison, des aliments sains et variés, comme le préconise le Plan national de nutrition santé, une famille de deux adultes et deux enfants doit dépenser 477 euros par mois, soit 65 euros de plus que ce qu’une famille vivant au niveau du seuil de pauvreté peut se permettre.

« Ces derniers mois, les prix de l’alimentation ne font qu’augmenter, atteste Chloé Guillard, responsable des centres sociaux des Minguettes. Le risque est grand de voir la consommation se reporter sur des produits de moindre qualité. Il est important de questionner les publics sur leur alimentation. À Vénissieux, beaucoup de personnes ont du diabète, sont en surpoids. »

« On veut sensibiliser les habitants, leur montrer que c’est mieux pour leur santé de cuisiner au lieu d’acheter des produits transformés », ajoute Claudie Juveneton, animatrice et responsable du développement durable au centre social du Moulin-à-Vent. Avoir une meilleure alimentation sans augmenter son budget, et même parfois faire des économies, c’est possible grâce à de nombreuses alternatives mises à disposition des Vénissians.

« Je trouve tout ce qu’il me faut »

Une fois par mois, l’association Vers un réseau d’achat en commun (VRAC) prend possession des locaux des centres sociaux d’Eugénie-Cotton aux Minguettes ou de Parilly.

Créée en 2013 à Lyon par la Fondation Abbé-Pierre et le bailleur Est Métropole Habitat, l’association propose des groupements d’achats dans des quartiers prioritaires de la Politique de la ville avec de nombreux produits alimentaires vendus en vrac, bio et locaux. Au total, 113 adhérents font partie de l’association à Vénissieux.

L’idée est simple. Après avoir adhéré à VRAC, toutes les personnes peuvent passer commande sur le site de l’association. Tous les mois, des distributions sont organisées dans différents points comme au centre social de Parilly ou des Minguettes, à Vénissieux.

Mardi 28 mars, à Parilly, on s’active dans les couloirs du centre social à quelques heures de la distribution. Les bénévoles remplissent les sacs de pâtes, fruits secs, riz ou encore farine. « Les clients passent commande sur le site de VRAC, qui nous livre les produits. Ensuite, nous les répartissons dans différents sachets, en fonction du poids commandé », détaille Priscilla Joguet, responsable et chargée du développement durable au centre social de Parilly. Ce mardi, on compte, entre autres, 30 litres d’huile d’olive, 43 kg de pâtes, 32 kg de farine ou encore 45 litres de lessive à répartir en 39 commandes.

Les bénévoles de l’association préparent chaque sachet en fonction des commandes passées par les adhérents. Photo Emmanuel FOUDROT

Régine est bénévole au centre social et participe à la distribution de VRAC depuis 2017. Elle achète également ses produits auprès de l’association. « C’est un projet intéressant, notamment dans les quartiers populaires. Ce sont des produits locaux, bios et accessibles.” Un constat que partage Madame Gayahiaoui. Maman de trois enfants, cela fait maintenant plusieurs années qu’elle fait ses courses avec VRAC. « Je suis satisfaite à 100 %, affirme-t-elle. Je prends tout ce que je peux, sauf certains produits que je trouve moins cher ailleurs. J’aime que les produits soient bios et de qualité. »

Lutter contre les « déserts alimentaires »

Pour se fournir, l’association se met en relation avec différents producteurs de la région et revend tous les produits à prix coûtant. « Nous avons de nombreux produits essentiels, détaille Gabrielle De Dianous, chargée de mission chez VRAC. Environ 70 références sont proposées par mois : de l’huile d’olive, des produits secs mais aussi des produits laitiers comme du fromage ou des produits d’entretien. La majorité de nos produits sont bios, locaux ou issus de commerces équitables. »

VRAC est présent dans des quartiers qualifiés de « déserts alimentaires », des lieux où il y a peu d’alternatives aux circuits de distribution traditionnels. « Nous avons constaté de nombreuses inégalités sur les territoires, continue Gabrielle De Dianous. C’est bien d’inciter les personnes à consommer bio et local afin de protéger l’environnement et leur santé, mais si on a de faibles revenus, on n’a aucune proposition pour le faire, et ce sont des prix inaccessibles. Nous voulons que tout le monde puisse avoir accès à ces produits. »

Les locaux de l’association VRAC se trouvent à Vénissieux. Ils y stockent les commandes des adhérents avant de les dispatcher dans les centres de distribution de la métropole.

L’association propose aussi des légumes qui sont livrés le matin même de la distribution : « C’est le producteur qui nous les amène directement », explique Priscilla Joguet. Ce système permet aux habitants d’être en contact quasi-direct avec les producteurs. Un aspect qui a plu à Caroline Delaune : « On nous propose des produits sains. On peut faire vivre un système qui est bénéfique à tous, autant aux consommateurs qu’aux producteurs. »

Des adhésions à l’année sont possibles avec une tarification différente en fonction du profil  une pour les résidents des quartiers prioritaires et l’autre pour ceux qui habitent dans d’autres secteurs ou d’autres communes. Une troisième tarification est prévue à partir d’avril. Elle sera moins élevée que le prix coûtant afin d’attirer les personnes en situation de grande précarité.

D’autres choix sont possibles localement, comme les Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP). Différentes associations comme Alter-Conso ou Croc’éthic proposent sur Vénissieux des distributions de paniers de fruits et légumes tout droit venus de paysans de la région à des prix accessibles.

Pour toutes informations ou inscriptions contacter l’association VRAC.


Dans les centres sociaux, un programme alléchant

Cette année, les centres sociaux de Vénissieux ont choisi de mettre l’accent sur l’alimentation durable. Avec leur programmation, “notre assiette en action”, différents rendez-vous sont prévus afin d’inciter les Vénissians à mieux consommer.

Goûter géant, le mercredi 15 mars
Un grand événement, auquel s’associent d’autres centres sociaux de l’agglomération, se tiendra à la Cité internationale de la gastronomie de Lyon autour de la thématique des goûters maison. Des ateliers seront proposés aux familles présentes et une dégustation aura lieu.
Événement sur inscription. De 13h45 à 17h15 à la Cité internationale de la gastronomie à Lyon, 4, Grand Cloître du Grand Hôtel-Dieu, 69002 Lyon.

« Je fais mes bocaux », le mercredi 26 avril
Pour cet atelier, les familles pourront apprendre à confectionner des bocaux de fruits et légumes maison. Événement sur inscription. De 9h30 à midi, au centre social Moulin-à-Vent, 47-49, rue du Professeur-Roux.

Une journée à la ferme, le mercredi 10 mai
Les habitants pourront partir à la découverte d’une ferme et d’un marché de producteurs bio à Écully.
Événement sur inscription. Départ à 10h30 du centre social ou rendez-vous sur place à 12 heures Un pique-nique est organisé et le retour est prévu pour 18 heures.

Partir à la découverte des plantes sauvages, le mercredi 17 mai
Les Vénissians sont invités à découvrir les plantes sauvages et comestibles présentes au parc de Parilly. Événement sur inscription. De 9h30 à 11h30 au parc de Parilly.

Pique-nique zéro déchet, le samedi 17 juin
Pour clôturer ce cycle de rendez-vous écolo-gourmands autour de l’alimentation durable, un pique-nique zéro déchet est organisé au centre social Moulin-à-Vent. Des activités ludiques et des jeux seront proposés pour les petits et les grands. Cette journée sera aussi l’occasion de faire son macérat de pâquerettes, une huile réparatrice et apaisante qui soulage les peaux enflammées et abîmées et qui permet de soulager les jambes lourdes. Pour participer à cette activité, il suffit d’apporter un bocal.
Événement ouvert, sans inscription. Rendez-vous à 11h30 devant le centre social Moulin-à-Vent, 47 – 49, rue du Professeur-Roux.

Pour tout complément d’information et pour les inscriptions, contactez les centres sociaux Moulin-à-Vent (04 78 74 42 91), Roger-Vailland (04 78 74 42 91), Eugénie-Cotton (0 478 701 978).

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