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Les consommateurs voient rouge

Face à une inflation galopante, les consommateurs tentent de garder la tête hors de l’eau, en usant de toutes les stratégies.

Une inflation des produits alimentaires qui atteint plus de 20 % en un an, d’après Olivier Dauvers. Chaque semaine, cet expert de la grande distribution publie des comparatifs de 150 produits de marques dans 7 000 points de vente. Et la hausse est particulièrement importante pour ce mois de mars, surnommé « mars rouge » : « Jamais la conso n’avait été confrontée à un tel soubresaut », estime-t-il.

Depuis le début de l’année, le panier de courses des consommateurs a pris 5,4 % d’augmentation, dont 1,1 % en l’espace d’une semaine. Du jamais-vu. « La boîte de raviolis Panzani ou le sirop de grenadine Teisseire sont 10 % plus chers aujourd’hui qu’au 1er janvier, le pain de mie Harrys ou le Leerdammer, 9 % », détaille-t-il.

Les consommateurs usent de toutes les techniques pour limiter la casse face à cette hausse drastique des prix : coupons de réduction, paniers anti-inflation, produits bradés car proches de la date limite de consommation …

« Les difficultés commencent dès le 15 du mois »

Ce ne sont plus les fins de mois qui sont difficiles pour Sonia, rencontrée au magasin Netto de l’avenue Joliot-Curie. Les difficultés commencent dès le 15, et cette mère de famille voit son budget alimentaire exploser. “Nous sommes cinq à la maison. Avant, j’essayais de ne pas dépasser les 350 euros pour le mois, et déjà, c’était limite. Aujourd’hui, c’est impossible.” Elle et son mari décident parfois de sauter des repas ou de réduire les quantités pour faire des économies. “Tout est cher : la viande, les pâtes, les légumes, continue-t-elle. Tous les produits de base. J’ai tenté les paniers anti-inflation, mais je ne suis pas convaincue. Je préfère continuer d’aller dans les hypermarchés discount.

Faire les courses devient ainsi un vrai casse-tête. Jean-Paul et Catherine, tous deux retraités, vont là où le prix est le plus intéressant, quitte à multiplier les déplacements. “Le jeudi matin, je vais au marché pour les fruits et légumes, explique Catherine. Pour le reste, je vais dans des discounts ou dans les hypermarchés en fonction des promos que je peux trouver. » Elle compare les prix des différents magasins avant tout achat : « Maintenant, je commence à savoir où aller pour quel produit…” “Avant, on disait que c’était des économies de bouts de chandelle de faire ça, mais maintenant, avec notre petite retraite, le moindre centime compte”, résume Jean-Paul.

Des antivols sur la viande

Cette hausse des prix inédite pousse certaines personnes à voler pour se nourrir. En janvier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirmait que les vols à l’étalage avaient augmenté de 14 % en 2022 : un constat partagé sur BFM TV par Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires, qui regroupe Intermarché et Netto. « On place des antivols sur la viande, le poisson frais emballé, explique-t-il. On ne le faisait pas, il y a deux, trois ans. »

Depuis le 15 mars, le gouvernement a lancé le « trimestre anti-inflation », une opération censée réguler l’inflation notamment sur les produits alimentaires. Les enseignes vont proposer une sélection de produits au prix le plus bas possible et les consommateurs pourront les identifier grâce à un logo dédié.

De plus, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a annoncé, sans pour autant révéler de date précise, l’arrivée d’un « chèque alimentaire pour les plus modestes », qui devrait être versé sous forme d’allocation. Une promesse déjà faite par Emmanuel Macron, président de la République, il y a quelques mois et qui n’a toujours pas vu le jour.

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