Pour cette année scolaire 2021-2022, le label Cité éducative mobilise à Vénissieux quelque 260 000 euros dans le portage d’une vingtaine d’actions. Avec pour seul but la réussite des élèves, de la petite enfance à l’insertion professionnelle.
Accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel de la petite enfance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Tel est l’objectif déclaré du label Cités éducatives, lancé par l’État au printemps 2019.
Avec un point fort : le partenariat. “L’école ne peut agir seule, reconnaît Véronique Forestier, adjointe en charge des affaires scolaires. La Cité éducative repose sur une dynamique large.” Pour Christine Lauer, déléguée du préfet, il ne s’agit pas d’un dispositif de plus, “il nous permet de trouver des points de convergence, pour construire ensemble des projets“.
Le dispositif repose évidemment sur un financement permettant la mise en place d’actions concrètes. Cette manne financière permet de soutenir de multiples projets. 27 dossiers ont été acceptés en mai dernier. Ils ont depuis été validés par les élus lors du conseil municipal d’octobre. La somme totale revenant à la commune de Vénissieux s’élève à 260 100 euros pour l’année scolaire 2021-2022.
Des actions pérennes
Pour lutter contre le décrochage scolaire, tant des collégiens que des lycéens, un poste référent Cité éducative a été créé au sein du PRE (Programme de réussite éducative).”Quand une équipe enseignante repère un enfant qui va mal, proche d’abandonner l’école, elle peut faire appel au PRE qui va essayer de remobiliser l’adolescent“, précise Véronique Forestier.
L’association Rev’Elles, qui propose des programmes innovants d’aide à l’orientation à destination des jeunes femmes de milieux modestes a également reçu une aide financière. Tout comme l’association ZUP de Co qui intervient dans les collèges, mais aussi pendant les vacances scolaires pour renforcer les apprentissages à travers des activités ludiques.
Les parents ne sont pas oubliés. Ils sont toujours associés aux différents projets. “Ce fut notamment le cas pour l’opération 1000 livres, rappelle Christine Lauer. Nous avions choisi de les réceptionner et de les remettre à la médiathèque aux enfants des familles les plus éloignées de ce lieu. Nous soutenons également les activités culturelles et artistiques hors les murs de l’école. Chaque fin d’année, nous dressons un bilan de tous les projets, certaines actions sont reconduites, d’autres ne le sont pas.”
Former, écouter
À tous ces projets, il faut ajouter les actions portées par les centres sociaux des Minguettes, avec l’organisation de conférences en lien avec l’Association départementale d’éducation à la santé (ADES) ou le Conseil local de santé mentale (CLSM). Sans oublier le forum de prévention des conduites à risques organisée chaque année par la Ville, ou encore les animations menées par l’Atelier santé ville (ASV) dans les écoles et collèges.
Les projets Jeunes et aussi citoyens (JAC) portés par service jeunesse sont également soutenus par la cité “car ce sont des projets citoyens“, souligne la déléguée du préfet. Tout comme l’ensemble des actions menées par l’association Article 1, qui accompagne les lycéens en terminale et au cours du premier trimestre de leurs études supérieures. “Il est important de suivre chaque étape de la vie du jeune, en travaillant aussi bien avec les tout-petits que les jeunes en insertion, ce qui explique notre engagement auprès de la Mission locale“, ajoute Christine Lauer.
La Cité éducative va jusqu’à intégrer l’action des jeunes en service civique, qui interviennent dans les groupes scolaires Anatole-France et Jean-Moulin pour apaiser le climat. “Un projet hautement approuvé par les inspecteurs de l’Éducation nationale“, souligne l’adjointe aux affaires scolaires.
Son objectif ? Renforcer la prise en charge des enfants et des jeunes de moins de 25 ans, pendant et après le temps scolaire.
Sur les 80 Cités éducatives de France, celle de Vénissieux/Saint-Fons est la plus fortement subventionnée avec une dotation de 1 950 000 euros sur trois ans, dont 450 000 euros par an pour Vénissieux.
Néanmoins, cette enveloppe financière ne peut pas être dépensée librement. Elle a fait l’objet d’un appel à projets en direction de l’ensemble de la communauté éducative. Ces demandes ont été construites par les pilotes de la Cité éducative : préfecture, Éducation nationale et communes.
Les arbitrages sur les niveaux de montants accordés ont été décidés en juin par un comité de pilotage composé de l’adjointe à l’Éducation de la Ville de Vénissieux, de la déléguée du préfet et de la principale du collège Jules-Michelet, Mme Garnier, chef de file du dispositif pour l’Éducation nationale.
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