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À l’école des pompiers

Tous volontaires, une dizaine d’adolescents suivent la formation des cadets de la sécurité civile au collège Michelet et à la caserne de pompiers de Feyzin. Ce dispositif — créé après les attentats de 2015 par les ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale — a pour objectif la promotion des valeurs de la République et des démarches citoyennes.

Tous volontaires, une dizaine d’adolescents suivent la formation des cadets de la sécurité civile au collège Michelet et à la caserne de pompiers de Feyzin.

Yannis, Rayan, Hermane, Flora, Anaïs, Yasmine, Hichima, Joheina, Abd’Allah et Haithen, ont le sens de l’engagement. Tous élèves de 4e au collège Jules-Michelet, ils sont cadets de la sécurité civile. Ce dispositif — créé après les attentats de 2015 par les ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale — a pour objectif la promotion des valeurs de la République et des démarches citoyennes.

Ce mercredi après-midi, les adolescents accompagnés de Mehdy (assistant chargé de la prévention sécurité au collège) se retrouvent à la caserne des pompiers de Feyzin. Accueillis dans la salle de classe par le lieutenant Christian Viricel, adjoint au chef du centre, Nicolas Chalandard, pompier maître-chien et Andy Fiquet, pompier professionnel, ils sont attentifs et sérieux. Au programme de cette séquence : les risques animaliers. Dans un vivarium, deux serpents. Les collégiens vont essayer de les toucher avant de regarder les pompiers leur donner leur repas, une souris morte. Un vrai cours de biologie en direct !

Puis c’est au tour de Nicolas de délivrer des conseils concernant l’attitude à tenir face à un chien. Surtout pour les deux ou trois élèves qui en ont peur. Les ados vont faire la connaissance de Lasco, un superbe berger belge malinois avec qui ils vont participer à un atelier. La caserne de Feyzin est une brigade cynophile avec huit chiens. « Quand on est maître-chien on vit avec les animaux 24 heures sur 24, précise Nicolas. Ils sont dressés par questage : ils savent reconnaître l’odeur humaine. Contrairement aux chiens pisteurs à qui on fait sentir un objet pour retrouver une personne ou de la drogue. » Après la théorie, la pratique : deux élèves volontaires sont cachés par les pompiers. Lasco va montrer ce qu’il sait faire. Nicolas lui donne l’ordre de chercher. Après avoir tourné un peu il se dirige vers la trappe ou les ados sont dissimulés. Idem avec deux autres élèves cachés cette fois-ci à l’opposé dans un trou. Nouvelle réussite pour le chien. En quelques secondes, c’est fait ! Son maître le félicite en lui donnant son jouet. « Pour le chien, chercher c’est jouer ! Quand il trouve il s’arrête net, et aboie », explique Nicolas.

Des élèves motivés

C’est désormais Andy qui propose une séquence sportive. « Vous allez réaliser à deux le parcours que nous faisons régulièrement. Le premier devra courir deux fois vingt-cinq mètres le plus rapidement possible, puis fera la même chose en tirant un dévidoir, après il lancera une corde. Le second prendra alors le relais avec un sac de sable sur les épaules, passera sous des chicanes, sautera en hauteur…” Un programme à donner le tournis !

Tous les élèves ont apprécié une nouvelle fois cette rencontre : « C’est un peu fatigant, jugent les filles, mais être cadet est intéressant. Nous allons participer à la cérémonie de commémoration du 8 mai à Vénissieux. Fin juin, nous serons reçus à la préfecture pour la remise des diplômes ». Certains ont envie de se lancer dans une carrière de sapeurs-pompiers. C’est le cas de Yannis : « J’ai adoré cette expérience. La rencontre avec les professionnels a été déterminante ».

Selon M. Soulisse professeur de mathématiques, responsable des cadets au collège, les ados sont acteurs, se responsabilisent. « Nous les sollicitons par exemple lors du cross de l’établissement qui a lieu chaque année. Ils sont placés sur le parcours et avertissent l’enseignant en cas de problème. »

C’est la deuxième promotion de cadets à Michelet. L’an dernier, 27 élèves de 5e étaient accueillis dans le dispositif. La formation dure une trentaine d’heures. Il n’y a pas de sélection : en cas de problème de comportement ou d’absentéisme, les jeunes sortent du dispositif. Mais ces attitudes sont rares à l’école des pompiers.

Une formation complète

La formation de cadets de la sécurité civile associe les sapeurs-pompiers, sous la responsabilité du lieutenant Viricel, et le collège Jules Michelet, représenté par sa principale Mme Garnier, et M. Soulisse, professeur de mathématiques. Les actions se sont déroulées au sein du collège et à la caserne de Feyzin. Les participants ont bénéficié d’un apprentissage des gestes de secours à la personne — en passant le PSC1 —, d’une initiation à la sécurité incendie, à la prévention des risques domestiques, et à la connaissance des moyens de secours. Ils ont également visité le musée des sapeurs-pompiers et participé à des exercices d’évacuation incendie au collège.
Pour les collégiens, devenir cadet de la sécurité civile est l’occasion de relever des défis, d’acquérir des compétences, dans le cadre de la construction de leur future vie personnelle et professionnelle. Cette formation sert à intégrer les valeurs citoyennes partagées par les sapeurs-pompiers, notamment la tolérance, la loyauté, le vivre-ensemble et le goût de l’effort.

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