Après six années au poste de secrétaire général du syndicat CGT de la Ville de Vénissieux, Philippe Bouvier a choisi de se mettre en disponibilité de la fonction publique pour vivre une expérience dans le privé. Début mars, il intégrera un cabinet d’expertise spécialisé dans les questions de santé au travail. Sa succession est assurée par deux personnes, une femme et un homme : Christelle Alcaraz, issue de la filière administrative, et Farid Touaouza, représentant de la filière technique.
“Au-delà des soucis de parité, ce choix d’un secrétariat général à deux têtes répond également à la volonté d’échanger davantage, explique Christelle Alcaraz. Ce sera moins lourd à porter.” “Nous avons chacun une demi-décharge syndicale, ajoute Farid Touaouza, cela nous permettra de rester en contact au quotidien avec le travail.”
Le mandat de Philippe Bouvier aura été marqué par des conflits assez durs à la médiathèque et sur le régime indemnitaire des agents municipaux. “Pour parler franchement, je dirai que nous avons coupé la courroie de transmission qui existait historiquement entre la CGT et la Ville, analyse l’intéressé. Il y a eu des moments de tension assez vive, c’est vrai, mais aujourd’hui je crois que nous sommes entrés dans une phase apaisée, basée sur des rapports plus intelligents.”
Christelle Alcaraz en veut pour preuve le récent accord signé sur la protection sociale complémentaire des agents. “Cet accord s’est construit pas à pas, souligne-t-elle, avec un réel souci de concertation de part et d’autre, et il fait aujourd’hui école dans d’autres collectivités territoriales.”
Si la CGT de la Ville de Vénissieux porte encore des revendications locales, notamment pour “lever les freins aux déroulements de carrière”, elle est également déterminée à lutter contre la cure d’austérité que prépare le gouvernement. “On est déjà à flux tendus dans certains services, précise Christelle Alacaraz. Si les moyens attribués aux collectivités territoriales continuent de baisser, cela va devenir impossible.”
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