Cette année encore, la place de l’automobile et les comportements de ses utilisateurs, notamment les jours de marché (le jeudi et le samedi), ont occupé une place importante lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Léo-Lagrange/Louis-Pergaud, présidé par Karim Seghier. « C’est très compliqué de circuler avec sa voiture lorsqu’il y a le marché des Minguettes, témoignait ainsi un habitant au sein d’un premier groupe. Ce n’est pas qu’un problème de nombre de voitures : il y a aussi beaucoup d’incivilités, avec des gens qui prennent les sens interdits. Un jour, il y aura un accident ! »
Un voisin complétait : « Clairement, on manque de places de stationnement. On voit des mamans qui attendent de longues minutes, quand ce n’est pas une heure, en double-file afin de trouver un endroit où se garer. » Et ce Vénissian de suggérer : « Près du marché, il y a un terrain de football. Il n’est jamais utilisé. Pourquoi ne pas le transformer en parking ? »
Une proposition qui n’a pas soulevé les foules. « Ce serait triste de transformer un terrain de sport en places de parkings, non ? », a commenté l’animatrice de la table ronde. Celle-ci a néanmoins acquiescé quand une dame a répondu « Certes, mais est-ce que ce n’est pas mieux que de voir des voitures stationnées sur le trottoir ? ».
« Toute notre vie, on a eu l’habitude de se garer en bas de son allée, ou à proximité immédiate de l’endroit où l’on souhaite se rendre, a répondu Aurélien Scandolara, adjoint au maire en charge du patrimoine et des énergies. Résultat, quand on doit se garer à 200 mètres, on a l’impression que c’est loin… Ce qu’il se passe à Léo-Lagrange/Louis-Pergaud, cela arrive aussi dans d’autres quartiers. Oui, on pourrait créer plus de places de stationnement, mais je ne suis pas certain que cela répondrait à la demande. Dans certaines familles, il y a trois, voire quatre voitures ! »
Plus loin, un habitant interpellait les élus qui participaient à sa table ronde — Lanouar Sghaier (en charge de la voirie) et Djilannie Benmabrouk (développement économique) — sur les dangers générés par les trottinettes électriques qui circulent sur les trottoirs. « On nous parle de favoriser les mobilités douces, oui c’est important, mais la vraie mobilité douce c’est la marche. Il faudrait des aménagements : là, des personnes âgées doivent composer avec des jeunes qui roulent à 30 km/h ou plus sur les trottoirs, c’est extrêmement dangereux ! »
« C’est aussi pour ces raisons que la Ville n’a pas accepté le déploiement de services de trottinettes électriques en libre-service sur son territoire, a commenté Lanouar Sghaier. Ces appareils posent de vrais problèmes lorsqu’ils circulent sur les trottoirs. » Et Djilannie Benmabrouk de regretter : « Ce que vous décrivez est en effet très problématique, mais que peut-on faire, en tant qu’institution, contre le manque de respect des jeunes envers leurs aînés, contre le manque d’éducation ? » Avant de conclure sur un rappel : la police, municipale ou nationale, peut intervenir rapidement. Il ne faut jamais hésiter à l’appeler.
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