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Les métiers pour elles ? Tous !

Du 6 au 9 mars, le festival Essenti’Elles revient à Vénissieux, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes. Pour cette 12e édition, les femmes et leurs métiers sont mis en avant. À travers une exposition, des spectacles, des rencontres ou des concerts, la Ville souhaite ainsi mettre en lumière des parcours de professionnelles dans les milieux de la science, du sport, de la littérature ou encore de la musique, pour montrer que tous les métiers peuvent être accessibles aux femmes.

Le festival Essenti’elles se déroulera du 6 au 9 mars à Vénissieux. ©INFOGRAPHIE DRC VILLE DE VÉNISSIEUX

En France, l’intégration des femmes dans les métiers (dit) d’homme est encore difficile. De nombreuses professions continuent de souffrir de stéréotypes de genre. C’est par exemple le cas des mécaniciens, des ingénieurs, des chauffeurs routiers ou encore des pompiers. La mixité progresse, certes, mais encore lentement : d’après l’Insee, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont trois fois plus souvent des hommes que des femmes. Dans le milieu ouvrier, on retrouve 80 % d’hommes, et près de 70 % des femmes exercent des métiers « féminisés », souligne l’Observatoire des inégalités.

Pour lutter contre ces stéréotypes, la Ville, à l’occasion du festival Essenti’Elles, a choisi de mettre en lumière des parcours professionnels de femmes dans les milieux de la science, du sport, de la musique, de l’écriture ou encore du dessin. Du 6 au 9 mars, les Vénissians vont ainsi pouvoir rencontrer une pompière lors de la projection du film d’animation Vaillante au cinéma Gérard-Philippe ou bien découvrir des portraits de femmes qui travaillent dans la recherche scientifique avec une exposition à la médiathèque Lucie-Aubrac.

Le sport au féminin

Ce festival sera aussi l’occasion de mettre en avant le sport féminin. À Vénissieux, les femmes représentent 53 % des adhérents et licenciés des clubs. « Il y a une vraie évolution, estime Nacer Khamla, premier adjoint au maire, chargé notamment des sports. Par exemple, les sports de combat étaient jusqu’à présent très masculins et ils sont pratiqués par de plus en plus de femmes. C’est très positif. »

Au centre d’art Madeleine-Lambert, deux artistes, Manon Thomas et Morgane Larousserie, vont présenter une performance de roller derby, un sport de contact en patins à roulettes, majoritairement pratiqué par des femmes et qui a été historiquement « porté par les minorités lesbiennes et afro-américaines depuis les années 1970-1980 », observe la Ville. Une table ronde est aussi prévue avec Ghislaine Barbain, présidente du Sen No Sen et membre du Club des 300, un programme piloté par le Comité national olympique et sportif Français (CNOSF) et dédié aux femmes dirigeantes dans le domaine sportif. Annick Cerdan, présidente du Tennis club de Vénissieux de 1990 à 2015 puis de 2019 à 2023 et désormais entraîneure, sera la deuxième invitée.

Les EPJ au rendez-vous

Comme chaque année, les Équipement polyvalents jeunes participeront au festival. Pour cette édition, ils ont travaillé sur la thématique des droits des femmes avec le dessin. « Nous allons rencontrer Cécile Dupuis, une illustratrice et dessinatrice de BD et découvrir une exposition autour de l’histoire de la bande dessinée à la médiathèque », explique Mourad Chalal, responsable de l’EPJ Parilly.

Le collectif Battle BD est aussi venu rendre visite aux jeunes. Ils ont pu présenter leur concept : faire des concours de dessin en direct et en improvisant autour d’un thème et d’un temps imposé. Les EPJ ont pu s’essayer à l’exercice et travailler les différentes techniques de la bande dessinée. Certains ont dessiné des paysages, d’autres des autoportraits, de quoi bluffer les artistes : « Vous nous surprenez, félicite le collectif. Vous faites des trucs incroyables ! »

Prochain rendez-vous, le 6 mars, pour l’ouverture du festival : les EPJ vont dessiner sur les droits des femmes, en compagnie de Battle BD.


À la médiathèque Lucie-Aubrac, les femmes au cœur de la société

La poétesse Hélène Lépine va animer plusieurs ateliers pendant le festival

Expo photos, battle BD, rencontre avec une autrice québécoise et spectacle pour scolaires : la place des femmes dans la société, à travers leurs métiers, sera au centre des animations.

À la médiathèque, le festival va se décliner en quatre temps, autour de la thématique des femmes et des métiers. Une exposition photos, La Science taille XX Elles, sera visible du 5 au 16 mars. Puis, le 6 mars à partir de 17 heures, les jeunes des EPJ seront présents avec des autrices et auteurs de bandes dessinées pour un Battle BD. Le 8 mars à 9h30, le spectacle Les Diamants parfaits sera proposé aux scolaires. Et, le 9 mars à 10h30, la poète québécoise Hélène Lépine s’entretiendra avec un groupe de femmes d’origine étrangère amenées par le centre social Boris-Vian et lira des passages de son livre, Le Cœur en joue. Avant d’animer des ateliers d’écriture.

Réalisée par le photographe Vincent Moncorgé, la galerie de portraits XX Elles commandée par le CNRS et l’association Femmes & Sciences proposera vingt images de femmes scientifiques. De la physicienne à l’enseignante-chercheuse en informatique, de la technicienne de recherche en chimie à la biologiste ou la primatologue, elles posent toutes sur fond neutre, avec un élément symbolisant son travail. C’est ainsi que la spécialiste de Flaubert est photographiée avec des bouquins dans la main et que l’enseignante-chercheuse en épigénétique se retrouvent au milieu d'”origamis du vivant“.

Pour le Battle BD, l’équipe de la médiathèque a fait appel à des dessinateurs et dessinatrices, ainsi qu’à un Monsieur Loyal, Tony Curien. “C’est l’idée d’une performance éphémère.” Des équipes s’affronteront, disposant chacune d’un paperboard. À chaque nouvelle thématique, il faudra en trouver une illustration rapide (et humoristique). Hélène Ouali-Séon, la directrice adjointe, précise : “Le public sera sollicité et commandera des sujets, puis votera à l’applaudimètre.

Responsable de l’action culturelle du réseau des bibliothèques de Vénissieux, Anne Lathis rappelle qu’avant ce battle, “les bibliothécaires sensibiliseront le public à l’histoire de la bande dessinée, à l’apparition de personnages féminins et au fait que les autrices ne se sont pas forcément saisies du mouvement #MeToo. Il y aura également des animations avec les collèges et un atelier avec la dessinatrice Cécile Dupuis le 28 février à 15 heures.

Adapté au public scolaire, Les Diamants parfaits est l’œuvre d’une conteuse mathématicienne, Marie Lhuissier, qui parle de la fille d’un diamantaire qui ne peut reprendre les activités paternelles à cause de son sexe. “Destinée aux primaires, commente Hélène Ouali-Séon, l’histoire offre des pistes aux enfants pour s’orienter vers des carrières scientifiques.

De son côté, Alexandre Massipe, directeur du réseau de lecture publique de Vénissieux, se réjouit de pouvoir “s’emparer de thématiques actuelles, telle la place des femmes dans le monde des sciences“.

“Profondément touchée par les cassures”

À la médiathèque, Hélène Lépine va partager son temps entre deux festivals : Essenti’Elles et Magnifique printemps. À propos de son livre Le Cœur en joue, pour lequel elle a obtenu le prix René-Leynaud en 2022 et qui parle des femmes syriennes, mais aussi de son parcours et de son travail, elle avoue : “Je suis profondément touchée par les cassures.

Quand elle évoque la Syrie, où elle s’est rendue en 2008 et 2011, et “ce besoin de liberté que les jeunes réclamaient”, Hélène convoque immédiatement la guerre civile, démarrée en 2011 : “Elle a duré tellement longtemps, elle dure encore, avec des vies toujours fracturées, des gens poussés vers l’exil.” Avant d’ajouter : “C’est facile d’oublier quand j’habite le lieu où j’habite !” Elle précise résider sur “une île au milieu du fleuve Saint-Laurent avec, devant moi, un paysage mouvant, constamment“. Sauf qu’Hélène ne peut oublier et qu’elle écrit sur les souffrances et les personnes rencontrées au cours de ses nombreux voyages. Nous reviendrons dans une prochaine édition sur la présence de l’autrice à Vénissieux.

Après une première rencontre le 9 mars, Hélène Lépine animera, pendant quatre samedis, entre 14 et 16 heures, des ateliers d’écriture. Ils se dérouleront en partenariat avec l’Espace Pandora les 9, 16, 23 et 30 mars. Inscription par courriel à mediationculturelle@espacepandora.org

À la poursuite de Marinette Pichon


Sacré personnage que la Marinette de Virginie Verrier (film sorti en 2023). Marinette Pichon — c’est d’elle qu’il s’agit — est une pionnière du foot français qui compte 112 sélections en équipe nationale. Elle a rejoint les États-Unis en 2002, et plus précisément un club situé à Philadelphie. Première Française de l’histoire à parapher un contrat professionnel outre-Atlantique, dès sa première saison, elle fut couronnée meilleure joueuse du championnat. Née en 1975 à Bar-sur-Aube, c’est elle qui ouvrit la voie aux femmes dans le monde très masculin du ballon rond. Et qui, aujourd’hui encore, poursuit son engagement pour l’égalité des sexes et contre les discriminations dans le sport. Vous souhaitez en savoir plus sur son parcours ? Marinette sera projeté le 7 mars au cinéma Gérard-Philipe, dans le cadre du festival Essenti’Elles. À Vénissieux, le foot féminin a toujours tenu une place importante — le Vénissieux FC n’a-t-il pas pour ambassadrice Amel Majri, joueuse de l’équipe de France ? «Outre la section sportive féminine, nous comptons 70 licenciées, des U11 aux U18, précise Uristophe Chapelain, responsable du pôle féminin. De véritables passionnées, avec qui nous espérons créer une équipe senior à la rentrée. »

Au Théâtre de Vénissieux, une énergie ukrainienne

C’était en 2016, au Théâtre de Vénissieux. Si l’on évoquait alors internationalement l’Ukraine, c’était pour parler (rapidement) de la guerre qui sévissait dans le Donbass. Le Dakh Daughters Band débarquait soudain sur la scène vénissiane. C’est peu dire qu’on les attendait, ces sœurs ukrainiennes, vu qu’elles avait dû annuler une première date en octobre 2015 et qu’elles arrivaient enfin, ce 26 janvier 2016.

Dire que nous, les spectateurs, fûmes secoués est un doux euphémisme. Le freak cabaret des Dakh Daughters avait mis le feu avec un rock apocalyptique qu’on décrivait à l’époque comme “enlevé, poétique, désespéré, burlesque, joliment troussé, bref magistral”.

Bonne nouvelle, elles reviennent au théâtre le 8 mars avec un nouveau spectacle au titre explosif : Ukraine Fire. C’est vrai qu’entretemps leur pays s’est invité, malgré lui, dans les JT du monde entier et emplit nos journaux, nos radios et nos conversations. On parle à présent, à leur propos, de “l’urgence de témoigner de la réalité par l’art” et de la volonté de dénoncer les crimes de guerre.

Avec leurs contrebasses, violoncelles et violons — elles utilisent aussi clavier, percussions et guitare —, les Dakh Daughters restent dans leurs cordes, mélangent rock et folklore, vidéo et poésie, reprennent Je ne veux pas travailler de Pink Martini ou des textes de Charles Bukowski et prouvent, par tant d’énergie, qu’il ne sera pas facile de venir à bout d’elles. Ni de l’Ukraine.


Solidarité : collecte de protections périodiques

Depuis 2021, la Métropole de Lyon, en partenariat avec l’association Règles élémentaire, organise des collectes de protections périodiques afin de lutter contre la précarité menstruelle, qui touche près de quatre millions de femmes d’après l’association.
Chaque année, plusieurs boîtes à dons sont donc disposées dans la commune. À partir du 8 mars et jusqu’au 25 mai, un point de collecte sera installé à l’hôtel de ville de Vénissieux. Les habitants pourront y déposer les produits d’hygiène intime suivant : protège-slips, tampons, serviettes hygiéniques, serviettes lavables neuves, coupes menstruelles neuves, culottes menstruelles neuves. Les paquets entamés peuvent aussi être acceptés, tout comme les produits en vrac, mais seulement s’ils ont un emballage individuel. Les lingettes et les gels antibactériens peuvent aussi être déposés.
Les dons sont ensuite redistribués par Règles élémentaires vers d’autres associations partenaires comme le Secours populaire.

Le programme

Du 5 au 16 mars, médiathèque Lucie-Aubrac : exposition La Science taille XX Elles, série de portraits photographiques de femmes scientifiques, réalisés par Vincent Moncorgé. Entrée libre.

6 mars

  • 14h15, cinéma Gérard-Philipe : projection du film d’animation Vaillante, de Laurent Zeitoun et Théodore Ty, l’histoire d’une jeune femme désirant devenir pompier à New York. La séance sera suivie d’un débat avec une pompier. Tarif : 4,20 euros.
  • 17 heures, médiathèque Lucie-Aubrac : Ouverture du festival et battle BD au cours de laquelle des autrices et auteurs de bandes dessinées vont s’affronter sur des thèmes imposés. Entrée libre.

7 mars

  • 18 heures, cinéma Gérard-Philipe : projection du film Marinette de Virginie Verrier, sur la footballeuse Marinette Pichon, suivie d’une table ronde sur la place des femmes dans le sport, en présence de professionnelles sportives, dirigeantes et coachs.

8 mars

  • 9h30, médiathèque Lucie-Aubrac: spectacle Les Diamants parfaits, à destination des scolaires.
  • 18h30, centre d’art Madeleine-Lambert : Corps et communautés en mouvement. Performance “féministe et inclusive” de Manon Thomas et Morgane Larousserie autour du Roller Derby. Tout public, entrée libre.
  • 20 heures, Théâtre de Vénissieux : Ukraine Fire, concert des Dakh Daughters. Dès 14 ans. Tarifs et réservations : 04 72 90 86 68.

9 mars

  • 10h30, médiathèque Lucie-Aubrac : rencontre avec Hélène Lépine, autrice en résidence à l’Espace Pandora, en collaboration avec le centre associatif Boris-Vian. Tout public. Entrée libre.
  • De 11 à 17 heures, Maison de quartier Darnaise : Escape Game. À partir de 14 ans. Sur réservation uniquement : 04 78 74 21 08.
  • 14h30, école de musique Jean-Wiener : rencontre avec Nina Pieve, Leila Chafii et Marie Delorme, anciennes élèves. Tout public, entrée libre.
  • 16h30, école de musique Jean-Wiener : concert du Trio Zephyr, composé de Delphine Chomel (violon, voix), Marion Diaques (violon alto, voix) et Claire Menguy (violoncelle, voix). Tout public. Entrée libre.

Du 8 mars au 25 mai, hôtel de ville : grande collecte de protections périodiques, en partenariat avec l’association Règles élémentaires.

 

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