Les enseignants du collège Louis-Aragon de Vénissieux ne décolèrent pas. Ce vendredi 24 novembre, peu avant midi, un homme, menaçant, s’est introduit dans l’établissement par la porte réservée au passage des élèves. « Il a insulté des enseignants, a proféré des menaces contre une surveillante, raconte une professeure. C’est un collègue qui a réussi à le reconduire vers la sortie. »
Inquiets, « en particulier dans le contexte actuel », en colère « contre le manque de moyens dont dispose le collège » et remontés « contre une direction qui n’apporte pas assez de soutien, alors que nous sommes face à une accumulation de problèmes de sécurité (des passages à tabac devant l’établissement, des professeurs menacés par des parents d’élèves…) depuis plusieurs semaines », les enseignants ont, à l’unanimité, décidé de faire valoir leur droit de retrait pour l’après-midi. Les élèves n’ont donc pas eu cours.
« Nous sommes face à un double discours, estime une enseignante. D’un côté, on a des collègues qui se font assassiner et donc on organise des minutes de silence, et de l’autre, quand il se passe des choses graves dans un établissement, rien n’est fait pour nous écouter et trouver des solutions. Ici, nous ne sommes pas assez nombreux au regard du nombre d’élèves. L’Éducation nationale doit réagir et nous donner les moyens de remplir notre mission dans des conditions décentes. »
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