Le marcheur Kévin Campion en démonstration
Au commencement de “Let’s JO”, des discussions informelles entre Cyril Collot, journaliste, Sandra Pesenti, professeur de français et Aurélie Pupin, prof d’histoire au collège Jules-Michelet. “L’idée de faire quelque chose avec des élèves s’est vite imposée”, évoque Cyril, passé par Euronews et OL TV. Sandra poursuit : “Mobiliser des élèves à travers des projets stimulants et novateurs nous tenait à cœur”. Et Aurélie d’ajouter : “Persévérance, courage et envie de se dépasser sont des valeurs importantes pour moi. Ce projet était un bon moyen de les diffuser aux élèves”.
Cyril n’a pas eu de mal à trouver les passerelles entre Vénissieux, le sport de haut niveau, le métier de journaliste et les JO. “J’ai vécu à Vénissieux jusqu’à mes 12 ans, c’est une bonne base. J’ai proposé d’apprendre les rudiments de mon métier à ces jeunes : écrire un texte, poser sa voix, tenir un micro, se lancer dans une interview, utiliser une caméra… Les JO de Paris s’imposaient comme le fil conducteur. Et Vénissieux, riche en sportifs de haut niveau, était le cadre idéal pour former ces collégiens. On s’est lancé un défi, ne pas se focaliser sur la seule discipline la plus populaire, à savoir le football, même si Amel Majri a été sollicitée. La marche sportive était l’excellent contrepoids.”
Campion et Majri, parrain et marraine
Grâce la direction municipale des sports et l’OMS, Cyril et son équipe de techniciens ont pu contacter Kévin Campion, as de la marche sportive et athlète international, qui a d’emblée donné son accord pour être filmé et suivi. “Il est le parrain de “Let’s JO”, souligne le journaliste. Et Amel Majri, en sera la marraine.”
Première rencontre avec Kévin, en ce 8 novembre. Le collège est en ébullition, tout le monde a chaussé ses baskets afin de profiter des conseils du marcheur qui se prête au jeu, en abusant même du déhanchement pour amuser la galerie. “Je vois que des élèves manient le micro, d’autres se familiarisent avec la caméra, certains s’essaient à des bouts d’interviews, apprécie Mohamed Chala, le principal. C’est très enrichissant pour eux et cela va donner une visibilité intéressante au collège.”
Susciter des vocations
Sur le bitume de l’espace sportif, Célia, Adjad, Mathis, Amany ou Maélys, troquent tour à tour leur tenue de marcheur pour celle de caméraman ou de reporter. “Moi, ce qui m’intéresse le plus, c’est le montage, annonce Maélys, je suis pressée d’en faire, il y a trois stations de montage qui vont être opérationnelles (ndlr : la Fondation de la Caisse d’épargne soutient le projet en fournissant stations et kits complets de tournage*).” Célia, elle, hésite encore entre tournage et interview. Karim est surtout impatient des rencontres à venir :“On va se déplacer en Suisse dans un mois pour découvrir le Musée olympique”. Tandis que Amany se montre plus pragmatique : “Découvrir de nouveaux sports, et améliorer mon oral grâce aux interviews, car je ne suis pas très à l’aise.”
Célia en plein apprentissage
Pour mener ce projet, le journaliste et réalisateur Cyril Collot (au centre) a choisi de revenir à Vénissieux où il a vécu jusqu’à l’adolescence.
* Le projet Let’s JO est soutenu par : Fondation de France, Fondation du sport français, Fondation de la Caisse d’épargne Rhône-Alpes, Région AuRa, Comité Départemental Olympique et Sportif Rhône, Métropole de Lyon, La Cité éducative, la préfecture du Rhône, Olympiade Culturelle Paris 2024 et le quotidien régional Le Progrès.
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