À contrecœur, Julien Pierrot, président de Vénissieux Escrime, a annoncé l’annulation du circuit national initialement prévu les 12 et 13 février.
– On est malheureusement dans l’obligation d’annuler notre grand rendez-vous annuel, l’organisation de notre circuit national d’épée senior initialement programmé les 12 et 13 février, un évènement qui attirait quelques-unes des plus fines lames de France… Ce sera notre deuxième report consécutif.
On pouvait pourtant espérer que l’allègement progressif des mesures sanitaires autorise l’organisation de votre manifestation…
– Cette amélioration devient effective à la mi-février, or notre circuit est programmé une semaine avant… Mais vous avez raison, il y a eu un tournoi d’escrime qui a eu lieu à Lisieux le mois dernier (155 participants), et la préfecture du Calvados avait autorisé cette manifestation. Mais ce n’est pas le cas avec la préfecture du Rhône qui ne nous a pas autorisés à ouvrir notre buvette. Ajoutons à cela qu’on n’avait aucune certitude quant au nombre d’engagés. Il faut savoir que bien avant la crise sanitaire, la fédération française d’escrime a modifié sa formule de sélection pour les circuits nationaux, comme le nôtre. Sans entrer dans le détail, elle a limité le nombre d’engagés (un maximum de 144) alors que nous avions l’habitude d’inscrire plus de 200 tireurs.
L’annulation était-elle vraiment inévitable ?
– Lors d’un bureau extraordinaire, un quart des membres seulement espérait encore la tenue du circuit. C’est frustrant, on est contrarié, mais c’était la solution la plus sage qui s’imposait. Il y avait trop d’incertitudes qui pesaient. De plus, on n’allait pas attendre la dernière minute pour prendre cette décision, et alerter nos différents partenaires, dont la Ville.
Outre cette annulation du tournoi à contrecœur, quels ont été les autres effets secondaires du Covid ?
– Comme pour l’ensemble du mouvement sportif, nous avons déploré une baisse du nombre de licenciés. Avant 2020, on tournait autour de 70 à 75 inscriptions annuelles ; à ce jour, on en est à une soixantaine. En 2020, ceux qui s’étaient inscrits ont eu droit à quatre séances d’entraînement… L’année suivante, on a procédé à une régularisation : ceux qui avaient payé leur licence étaient exemptés de la cotisation et n’avaient qu’un euro symbolique à débourser. Mais la crise était encore bien installée. Nous n’avons pas retrouvé l’intégralité de nos adhérents.
Craignez-vous un désintérêt durable vis-à-vis de l’escrime ?
– Désintérêt, je ne pense pas. Certes, quelques seniors qui étaient la vitrine du club ne sont plus là, et ce pour différentes raisons, mais la relève arrive dans les plus petites catégories. D’ailleurs, on va tout mettre en œuvre pour proposer un circuit régional à leur intention à l’automne prochain.
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