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A46 sud : un élargissement mal engagé

La concertation préalable à l’élargissement de l’A46 sud a débuté le 30 juin. Les oppositions sont fortes dans l’Est lyonnais, qui supporte déjà l’essentiel des flux de transport de l’agglomération.

La concertation préalable à l’élargissement de l’A46 sud a débuté le 30 juin. Les oppositions sont fortes dans l’Est lyonnais, qui supporte déjà l’essentiel des flux de transport de l’agglomération.

Reliée à Vénissieux par le Boulevard urbain sud (BUS) à hauteur de l’échangeur n°14, l’A46 sud fait l’objet d’une vaste concertation qui s’est ouverte le 29 juin et s’achèvera le 28 septembre. Mise en service en 1993, longue de 20 km entre le nœud de Ternay et celui de Saint-Priest, cette voie autoroutière à 2X2 voies est aujourd’hui congestionnée. 65 000 véhicules l’empruntent quotidiennement, avec des pointes à 100 000 sur la section la plus chargée. D’année en année, les temps de trajet s’allongent pour les automobilistes de l’Est lyonnais, empêtrés dans une nuée de poids lourds. Présentée à l’origine comme la “rocade des communes”, l’A46 sud, prolongée au nord par la N346, est devenue un axe majeur des échanges routiers européens.

Pour “retrouver de la fluidité, optimiser la sécurité et la sérénité des usagers, et moderniser l’infrastructure”, l’État et son concessionnaire ASF (Autoroutes du sud de la France) portent le projet d’un élargissement à 2X3 voies entre Communay et Saint-Priest, complétée par la réalisation d’un “shunt” au niveau du nœud de Manissieux qui fait avec la jonction avec l’A43.

La concertation préalable, sous l’autorité de la Commission nationale des débats publics (CNDP), a démarré le 30 juin par une réunion publique à Saint-Priest. Et c’est un euphémisme de dire que le projet est mal accueilli. Les associations de riverains (Fracture, Le Fer autrement, Apache…) et les élus locaux, de gauche comme de droite, dénoncent un projet qui, en l’état, ne ferait qu’ajouter du trafic à trafic. En substance, le sentiment est qu’une nouvelle injustice est en route pour l’Est lyonnais, qui supporte déjà l’essentiel des flux de transport de l’agglomération.

Une réunion empêchée à Communay

La dénonciation est quasi unanime, mais les avis divergent sur les solutions alternatives. Certains, comme le maire de Saint-Priest, Gilles Gascon, plaident pour le prolongement de l’A432, afin de réaliser un grand contournement est. D’autres rappellent pour le déplorer l’abandon des projets de contournement à l’ouest (Anneau des sciences, COL). D’autres encore s’opposent à tout nouvel aménagement routier et demandent le développement du ferroutage pour les camions et la densification des transports en commun pour faire baisser le trafic local.

Autant de pistes qui ne figurent pas, ou seulement à la marge (covoiturage, voie réservée aux transports collectifs) dans le projet d’élargissement de l’A46 sud défendu par l’État et ASF. La suite de la concertation s’annonce tendue. La seconde réunion publique, programmée le 1er juillet à Communay, a du reste été annulée, après que des opposants au projet ont bloqué l’accès la salle des fêtes.

Si Vénissieux n’est pas directement concernée, les implications ne sont pas nulles pour la 3e ville de l’agglomération, distante d’à peine quelques kilomètres de ce grand axe autoroutier via le BUS. “La question du traitement de trafic de transit est évidemment importante pour la commune, confirme Pierre-Alain Millet, adjoint au maire, conseiller métropolitain et président des élus communistes au conseil municipal. La congestion de l’A46 entraîne forcément des reports de circulation, notamment sur le périphérique, qui est lui-même saturé. En matière de circulation, il faut avoir une approche globale. Or on constate que tous les projets de contournement à l’ouest sont morts-nés. Et l’A6/A7 a été déclassée dans la traversée de Lyon. Maintenant, l’on veut faire supporter à l’est la croissance du trafic. Ce n’est pas satisfaisant. Nous restons favorables à la réalisation d’un contournement par l’ouest, tout en défendant le développement des transports en commun et naturellement du ferroutage. Mais pour mettre les camions sur les trains, nous avons besoin de volontarisme politique, d’un plan national sous contrôle public.”

 

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Teolis

    18 juillet 2021 à 14 h 51 min

    Bonjour
    Je suis effectivement contre un élargissement de lA46 a 3 voies car cela ne supprimera pas le probleme et meme en créera un autre en passant se 3 voies a 2 voies sur la rocade. Je suis pour le prolongement de l A432 jusqu’à l A7 . Je suis également pour la création du ferroutage des camions qui sont tres dangereux les routes, et j en sais quelques choses car je roule beaucoup. Ce dernier point devrait plus etre repris par les pouvoirs publics concernant la mortalité sur les routes ,mais j ai peur que fassent aux leubiing le gouvernement ne fait que reculer…

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