Insertion : onze femmes rebondissent vers l’emploi

Le Crepi Lyon-Rhône s’engage à chaperonner les participantes jusqu’à la signature de leur contrat de travail.

Après quatre mois d’ateliers collectifs, de rencontres et de visites d’entreprises, les participantes de l’action “Rebonds” font le bilan. Lors de la cérémonie de clôture, organisée jeudi 6 avril à la médiathèque Lucie-Aubrac, le moral des troupes est au beau fixe. Cette opération réservée aux femmes est menée par le Club régional d’entreprises partenaires de l’insertion (Crepi Lyon-Rhône). Elle est intégralement financée par le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances.

Éloignées de l’emploi fin 2022 et, pour certaines d’entre elles, en proie au doute, toutes ces femmes assurent être prêtes à s’assurer un avenir professionnel. Affichées sur des panneaux, de belles photos les mettent en scène dans des métiers où elles sont généralement peu représentées. L’exposition reste ouverte au public jusqu’au 22 avril.

« Nous sommes des battantes »

« On connaît les difficultés que vous pouvez rencontrer, introduit Véronique Callut, adjointe municipale au droit des femmes. Bien souvent, vous arrêtez de travailler pour faire des enfants. Or, il est difficile de quitter son travail. En retrouver un l’est encore plus. »

Clarisse, l’une des 11 volontaires, n’a pas attendu la fin de cette aventure humaine pour trouver un emploi. Elle a signé son CDD chez Téréva pour devenir coordinatrice de la chaîne d’approvisionnement. « Quand je suis arrivé en France en septembre 2020, je me demandais comment j’allais réintégrer le marché du travail », confie cette Gabonaise.

Certaines de ses camarades, avec qui elle promet de garder attache via un groupe WhattsApp, ont choisi de s’orienter vers des métiers plutôt masculins. Maéva, peintre en bâtiment, souhaite intégrer une entreprise de menuiserie, en tant qu’opératrice de finitions de l’ameublement. « Nous, les femmes, avons les capacités, l’endurance et la puissance morale pour faire n’importe quel métier. »

Fatoumia vise un poste dans la restauration scolaire. « Avant Rebonds, j’étais trop stressée, admet cette mère au foyer. Aujourd’hui, je me sens bien. Nous sommes des battantes. Nous avons beaucoup de choses à construire. »