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Un rêve devenu réalité

Le Vénissian Jean-Christophe Sandt vient d’écrire, mettre en scène et autoproduire le long-métrage “C’était maintenant”, qui sera présenté en avant-première le 2 mai au cinéma Gérard-Philipe. Récit d’une belle aventure.

Quand on se lance dans un projet, on n’est jamais sûr de le voir aboutir. On comprend mieux le plaisir que ressent Jean-Christophe Sandt, parti dans une aventure cinématographique en novembre 2014. Une aventure qui arrive à un premier terme ce 2 mai, puisque le film qu’il a écrit, dirigé et autoproduit, “C’était maintenant”, va être projeté en avant-première au cinéma Gérard-Philipe.

Retour sur la genèse. Lorrain d’origine, Jean-Christophe Sandt vient suivre des études d’ingénieur à l’ECAM Lyon, y rencontre sa femme, part en coopération au Burkina Faso, trouve un boulot sur Grenoble pendant cinq ans, est muté à Vénissieux pendant deux ans puis entre au Sytral où il travaille en tant qu’ingénieur depuis sept ans. Vivant dans le quartier du Centre depuis neuf ans, il parle de son attachement à Vénissieux (“On y est bien ! L’accès à la culture y est fabuleux !”) et de son plaisir de se rendre régulièrement à la médiathèque Lucie-Aubrac. C’est d’ailleurs là qu’il découvre la bande dessinée “La page blanche” de Boulet et Pénélope Bagieu, l’histoire d’une femme qui se retrouve sur un banc sans rien savoir de son identité ni de son passé. “Le récit était assez simple, c’était jouable d’en faire une adaptation. En neuf mois, j’ai travaillé le scénario, puis j’ai fait appel à la famille et aux amis pour le tournage et j’ai montré le film en projection privée à 80 personnes. Ça a été un déclencheur, qui m’a permis d’appréhender la logistique avec une quarantaine d’acteurs, des lieux de tournage différents, etc.”

Le virus est bien là et Jean-Christophe n’a qu’une envie : recommencer. Pour s’affranchir des problèmes de droits d’auteur, il décide d’écrire sa propre histoire, puis de professionnaliser la technique et le jeu d’acteur. “Je me suis lancé dans l’écriture de “C’était maintenant”, une fiction pure, pendant un an. Pendant neuf mois, j’ai été en huis clos total. Même ma femme ne lisait pas ce que je faisais. Puis j’ai voulu confronter mon scénario au regard des autres.”

Les beaux jours du système D

Jean-Christophe contacte L’Accroche Scénaristes, une association lyonnaise, et lui donne son projet à relire. “Je l’ai passé deux fois à la moulinette. La première fois, j’ai eu quatre relectures avec beaucoup de critiques. J’ai modifié, réécrit et j’ai soumis à nouveau le texte à L’Accroche. J’ai encore ajusté et, en décembre 2015, j’ai décidé de figer mon scénario.”

Plutôt que rechercher des financements, “une étape longue et fastidieuse” qu’il remplace par de l’autofinancement, Jean-Christophe entre directement en contact avec l’Arfis, école de cinéma installée à Villeurbanne. “Son directeur, Jérôme Gay, a accepté de me prêter du matériel d’éclairage parce que je prenais comme stagiaires, dans tous les métiers, une demi-douzaine d’étudiants.”

Il recrute ensuite ses acteurs par petites annonces. “J’ai eu plus d’une centaine de candidatures, alors que c’était du bénévolat. L’opportunité de tourner un long-métrage sur Lyon est rare.” Jean-Christophe embauche plusieurs acteurs rhônalpins (Anne Mino, David Meslet…), une Parisienne (Nathalie Couturier) et propose un rôle à une des bibliothécaires de la médiathèque de Vénissieux, Amandine, qui l’accepte. Il démarre son tournage à la mi-avril 2016 et le poursuit jusqu’en juin à Lyon, Oullins, dans la Drôme, en Bourgogne et à Praz-de-Lys, en Haute-Savoie, travaillant pendant les vacances et les week-ends. “Une grosse période de post-production m’a mené jusqu’à fin janvier de cette année. Nous avons monté le film à trois, puis la musique a été composée par Daisy Herbaut, qui fait partie de l’association des scénaristes. Il a aussi fallu le traduire en anglais et le sous-titrer, pour les festivals, et j’ai eu la chance de tomber sur une Lyonnaise dont c’est le métier. Puis j’ai démarché pour l’immatriculation du film et son visa d’exploitation. Et j’ai contacté le GRAC, groupement de cinémas de la région dont fait partie Gérard-Philipe.”

Le résultat est cette avant-première. Rendez-vous donc ce 2 mai pour savourer ce rêve devenu réalité.

“C’était maintenant” de Jean-Christophe Sandt, présenté en avant-première au cinéma Gérard-Philipe le 2 mai à 20h30, en présence du réalisateur.

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