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Hamza Boumaza, ses meubles ont la classe… ouvrière

Inspiré par le style “indus”, le jeune créateur vénissian Hamza Boumaza créé des meubles mêlant bois, acier, cuir et verre, à partir de matériaux de récup’.

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Devant son ordi où mouline un logiciel de dessin en 3D, Hamza Boumaza s’empare d’une feuille blanche et d’un fusain. En quelques traits, l’ébauche d’une table apparait. Le souhait du commanditaire prend forme. Bientôt, le projet lui sera soumis, image de synthèse en volume présentée dans son environnement réel, au plus près des matières et des couleurs. Si le client dit banco, alors il faudra passer du bureau à l’atelier, lâcher le crayon et la souris, pour la cisaille et la scie à bande.

« Upcycling »
A 27 ans, Hamza Boumaza a le vent en poupe. Mixant la mode de l’ameublement indus (1) et le goût de l’upcycling (2), il vend aux entreprises et aux particuliers des créations garanties à vie. « Mes clients ne me demandent jamais un meuble que j’ai déjà fait, explique le jeune homme. Cela viendra peut-être mais pour l’instant c’est toujours du sur-mesure original, réalisé d’après les désirs du client… et sur la base de son budget, pour éviter les mauvaises surprises ! »
Tables basses de salon ou tables modulables pour les repas du dimanche, plans de travail de cuisine et bibliothèques, le registre du néo-artisan s’étend à chaque commande. Il fait même des escaliers (voir diaporama ci-dessous) !

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Du Bac pro à WoodSteel
Titulaire d’un Bac pro « maintenance des équipements industriels » préparé au lycée Edmond-Labbé d’Oullins, Hamza Boumaza apprend le travail de l’acier à la SMP, à Grigny. Puis, changement de cap, il passe huit ans chez Kiloutou, comme responsable commercial. En parallèle, il obtient un diplôme d’Etat en Design d’ameublement. Enfin, en août dernier, il lance WoodSteel, consacrée à la création artisanale de meubles sur mesure en acier et en bois, dont il est le gérant… et le seul salarié.
Ses parents n’étaient pas artisans, comment est-il « tombé dans le meuble » ? « A 18 ans, je voulais une petite table de chevet, mais je n’en trouvais pas qui me plaisaient. Du coup, je l’ai faite moi-même à partir de morceaux de tôle et de bois récupérés sur des chutes de chantier. Ce n’était pas du grand art, mais c’était propre et ça a plu. D’ailleurs, c’est ma famille qui m’a passé mes premières commandes ! »
Désormais, il a des clients dans toute la France, particuliers ou entreprises, et travaille avec un architecte d’intérieur espagnol. Sa seule pub, c’est le bouche à oreille et une page Facebook, en attendant un site Internet, bientôt. Il vient tout juste d’intégrer la plateforme Hopfab, qui mutualise la production de jeunes artisans et permet une vente en ligne de leurs créations.

Epure asiatique et style « indus »
S’il picore des influences dans l’épure du mobilier japonais ou africain, le style industriel constitue la source d’inspiration principale d’Hamza Boumaza. Ses meubles doivent être aussi fonctionnels que beaux. Et avoir vécus. « Utiliser des pièces de bois ou métalliques qui ont déjà servi, cela confère au meuble une âme qui fait défaut au “prêt à monter” de la grande distribution » estime-t-il. Même poncées, vernies et garanties sans échardes, les palettes devenues meuble TV conservent quelques coups et griffures, témoins de leur vie antérieure. « J’aime la patine laissée sur les objets par le temps et le travail, que l’on sente que l’humain est passé par là. » Il associe autant les matières et les couleurs que l’imaginaire qui va avec : « le bois est associé à la chaleur et à la nature, l’acier au froid et à l’industrie. Des univers opposés mais complémentaires. » Des matériaux qui permettent moult traitements, effets et couleurs, du brut au lisse, du rouillé au chromé, de l’inoxydable au putrescible !

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Sa ville de coeur
Hamza Boumaza a toujours vécu à Vénissieux et garde « un super bon souvenir » de son enfance et sa jeunesse dans la résidence Concorde sur le plateau des Minguettes. Depuis qu’il vole de ses propres ailes, il s’est installé dans un appartement au Charréard. C’est là qu’il conçoit les meubles et réalise ses plans. Mais son atelier est à Grigny, faute d’avoir trouvé dans sa ville natale un atelier assez grand (et dans ses moyens) pour accueillir une  cisaille-guillotine et une scie à ruban permettant de couper des tubes de 6 m de long…
« Bon, je ne suis peut-être pas objectif parce que j’y suis né et que j’y ait toujours vécu, mais Vénissieux, c’est ma ville de coeur, confie Hamza Boumaza. Ici, c’est vivant, jeune, ouvert, fleuri, avec beaucoup de moyens de transports pour bouger et de propositions culturelles. A l’extérieur, des amis me plaignent d’être des Minguettes, ils ont même peur pour moi… Mais la seule fois où je me suis fait agresser, c’était à la campagne ! »

Pas de doute, avec ses créations qui fusionnent avec succès le monde du travail et l’intimité du « chez soi », Hamza Boumaza est bien l’enfant d’une ville qui se transforme tout en revendiquant son héritage industriel.


Contact : woodsteel.meubles@gmail.com et 07.68.67.00.89
www.facebook.com/meublesWoodSteel

(1) Inspiré par l’environnement professionnel industriel, mêlant métaux, bois et verre
(2) Le « surcyclage » transforme des matériaux ou des produits usagés en produits de qualité ou d’utilité supérieure.

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