Confirmant « la volonté de la Ville de maintenir les Fêtes escales dans leur qualité et leur gratuité », Bayrem Braiki, nouvel adjoint à la Culture et aux Finances, rappelle que le festival « est né de la volonté des élus pour donner un vrai sens à la fête nationale ». Ses deux objectifs, « rassembler la population vénissiane » et « créer un événement culturel » ont été dépassés au-delà des espérances.
Aujourd’hui bien ancrées dans l’agglomération lyonnaise, les Fêtes escales célèbrent cette année, du 11 au 14 juillet, leur seizième édition, la huitième sous la direction artistique de Michel Jacques. L’originalité est d’associer aux concerts professionnels des ateliers amateurs dont le rendu, cette année sous le nom de « Totems et tambours », sera présenté le 11 juillet à 18 heures. On y découvrira les percussions brésiliennes animées par Roberto Cavalcante, entourés des totems habillés de tricot sous l’impulsion de Françoise Guyennon-Duchêne.
Pendant quatre jours, le parc Louis-Dupic va vibrer aux sons des divers concerts. Il y en aura pour tous les goûts. Têtes Raides (le 11 juillet) et Femi Kuti (le 12) sont les têtes d’affiche d’un festival qui réserve de nombreuses surprises. Les premiers, qui ont beaucoup évolué depuis leur rencontre il y a une trentaine d’années, présenteront leur nouvel album, « Les Terriens ». Un peu plus rock et toujours mis en lumière sur scène par l’éclairagiste Fantôme (alias Francis Terrade). Le second est le fils d’une légende, le musicien nigérien Fela. Roi de l’afro-beat, Femi nous entraîne avec son saxophone et son groupe, The Positive Force, dans un groove très festif et très politique. Tout aussi festif, Oaï Star (13 juillet) est issu de Massilia Sound System (un groupe découvert à Vénissieux lors d’une des premières Nuit métisse), avec des textes signés par quelques-uns des membres du groupe mais aussi Magyd Cherfi (Zebda), Claude Sicre (Fabulous Trobadors) et Franck Vandecaestele (Marcel et son orchestre).
Côté surprises, on commencera par celles réservées par les artistes vénissians. Bluesman et guitariste qui chante en français, anglais et ngoumba (une langue du Cameroun), Jean Sangally nous enchante tout autant par ses propres compositions que lorsqu’il reprend Muddy Waters, BB King ou Georges Brassens. Le 12 juillet, il sera accompagné par George Brown (batteur de Miles Davis et Wes Montgomery), James Lewis (contrebassiste de Wynton Marsalis, Ray Charles et Sonny Rollins) et Davyd Johnson (saxophoniste de Luther Allison).
Des humanoïdes qui ne polluent pas
Le lendemain 13 juillet sur la petite scène, à l’heure de l’apéro, l’association vénissiane La Stuera montrera ses qualités en danse new style africaine et proposera un tremplin avec des jeunes amateurs de danse urbaine. Ce même soir, nous ferons connaissance avec les Humanoïdes de la compagnie Artime, elle aussi basée dans la commune. Chorégraphe et scénographe, Ali-Bey Ghenai explique que Artime est « orientée vers une vision du futur et parle de pollution, de contamination de la planète et de robotisation. Nos danseurs seront des humanoïdes qui parcourent la ville sans la polluer, leurs seules ressources étant les applaudissements du public ».
Citons encore pêle-mêle les Frères Casquette (pour le Fêtes escales des Z’enfants, le 11 juillet en début d’après-midi), la pop électro éthiopienne d’Abyssinie Club, la chanson française des Fourmis dans les mains et le rock à texte de la Maison Tellier (11 juillet), la fanfare brésilienne Brazucada et le Transcontinental Charango franco-argentin (12 juillet), la chanteuse américaine Akua Naru et Raistlin, rappeur lyonnais (13 juillet). La Maîtrise de l’Opéra ouvrira les festivités du 14 juillet, suivie par le pique-nique, animé par de nombreux artistes (Céline Leoen, Olivar, Les Truites, Buno, la Fanfare des pavés) et la traditionnelle Dictée républicaine, avant de finir sur le grand bal, en compagnie de Forro de Rebeca et de la Guinguette à roulettes.
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