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Les abeilles ont parlé

Installées en juillet 2012, cinq ruches étaient “chargées” de nous en dire plus sur la qualité de notre air.

Installées en juillet 2012 à l’angle de l’avenue Ambroise-Croizat et du boulevard du Docteur-Coblod, sur un triangle de verdure, derrière une palissade en bois, cinq ruches étaient “chargées” de nous en dire plus sur la qualité de notre air.

Les abeilles butinant dans un rayon de 3 km autour de la ruche, il s’agissait notamment de mesurer, à travers l’analyse du miel, de la cire et des abeilles elles-mêmes, la quantité de pesticides, de métaux lourds et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) présents dans notre environnement. L’opération, menée par l’association Naturama et la Ville de Vénissieux, avec le soutien financier du Grand Lyon et l’assistance technique de l’ADARA (Association des apiculteurs de la Région Rhône-Alpes), a été suivie par l’ISARA (Institut supérieur d’agriculture et d’agroalimentaire Rhône-Alpes) et son chargé d’études Olivier Cavanes. Résultat : des traces de polluants (métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycliques) ont été décelées dans les abeilles et la cire. En revanche, pas de trace de pesticides.

Dans le miel, dont une petite quantité est proposée à la consommation par l’association Naturama, aucune trace de polluant n’a été décelée. Et pour cause : “Le miel sert à nourrir les larves des abeilles, explique Christophe Darfeuille, responsable de Naturama. L’abeille filtre donc tous les polluants. Il en faudrait une quantité très importante pour qu’on en retrouve dans le miel.” “Les ruches sont en bonne santé, malgré une année difficile avec trois colonies perdues, détaille Thibault Peclet, l’un des apiculteurs. Le mauvais temps nous oblige à les nourrir sans arrêt. Mais nous avons réussi à récolter du miel et nous avons de belles populations.”

L’opération pourrait être prolongée d’une année. Il faudra pour cela trouver de nouveau financements. Une demande a notamment été faite auprès du Grand Lyon pour la partie pédagogique et l’entretien du rucher. “Il nous faudra également de nouveaux financements pour analyser la qualité de l’air, indique Christophe Darfeuille. On pourra ainsi comparer les résultats, d’une année à l’autre.” Cela sera d’autant plus intéressant que les traces de HAP trouvées dans la cire et les abeilles proviennent en partie de l’usine Carbone Savoie, où l’on a inauguré vendredi un nouvel équipement censé réduire considérablement les émissions de polluants (voir page 7). Les abeilles auraient alors la responsabilité de confirmer ces progrès.

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