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Conseil de quartier Anatole-France : cadre de vie et chômage

Depuis la dernière assemblée générale du conseil de quartier Anatole-France/Paul-Langevin, les préoccupations des riverains n’ont guère changé. Du moins pour ceux qui acceptent d’en parler. Car jeudi dernier, la salle 2 de la Maison des fêtes et des familles a sonné creux. Une quinzaine d’habitants d’Armstrong, surtout venus de Division Leclerc, a pris part à cette réunion. Après le tour d’horizon en vidéo commenté par Édith Chagnard-Peillard, l’une des deux adjointes aux conseils de quartier, la présidente du conseil, Marie-Christine Seemann, s’est arrêtée sur certains projets particuliers : la valorisation de la gare de Vénissieux, la reconstruction de Vénissy et la construction de 260 logements locatifs sociaux que l’OPAC du Rhône projette à Armstrong.Avant même le premier coup de pioche, une habitante des Caravelles affiche ses craintes. “Notre quartier est plutôt aéré. Évitez de trop le densifier. Ce ne serait pas cohérent de mettre trop de monde, il faut réfléchir à cela.”
Le ton est donné. Appliqués, Karim Tellach (agent de développement local), Marie-Christine Seemann puis Henri Thivillier, adjoint au maire, avancent leurs arguments. Ces bâtiments laisseront une large place à la diversité, des R+2 à des R+6, explique l’adjoint à l’urbanisme. Et il ne faut pas oublier de remettre ces constructions dans le contexte urbain, les rues et les mails très larges, les commerces… “Soyons cohérents, insiste Henri Thivillier. La demande de logements sociaux sur la ville est énorme : plus de 4 200 dossiers pour quelque 60 000 dans le département. Et si le gouvernement a abandonné le logement social (bientôt il n’y aura plus aucun financement de sa part), ce n’est pas notre cas. Et notre chance, c’est qu’il y a encore du terrain à Vénissieux.”
Un quinquagénaire insiste : “Au départ, on disait qu’il y aurait 180 logements, puis 200 ou 220. Aujourd’hui, on en annonce 260. Idem pour la hauteur des bâtiments, on nous certifiait qu’elle ne dépasserait pas les quatre niveaux. Et voilà, il y en aura sur six étages.” Réaction instantanée d’Henri Thivillier : “On ne veut surtout pas de bâtiments qui se ressemblent, c’est la principale idée !” Pierre-Alain Millet, adjoint au maire à l’Environnement, tire au clair les non-dits : “Quand on ne veut pas quelque chose, on a tendance à dire, OK, c’est bien, mais faites-le ailleurs. On ne veut pas de nouveaux logements près de chez nous, allez plutôt chez le voisin. Il faut avoir une autre vision de la ville, plus collective !”
Toujours aussi impliqué dans les questions du cadre de vie, l’adjoint a évoqué l’opération de sensibilisation au tri sélectif que l’organisme Eco Emballages déploiera en novembre à Vénissieux : “28 ambassadeurs du tri vont circuler pendant un mois, faire du porte-à-porte, expliquer les objectifs et les moyens du tri, détailler ce que l’on doit mettre dans les poubelles grises et dans les poubelles vertes. Un travail qui se fera avec les bailleurs et les syndics.”

Également l’emploi
L’intervention d’une mère de famille, inquiète de voir son fils traîner dans les rues, “pas vraiment aidé par la Mission locale qui n’arrive pas à guider les jeunes” a fait réagir Chaïneze Kabouya, elle aussi adjointe aux conseils de quartier. “Je vous comprends, Madame, on connaît tous quelqu’un dans cette situation. Avec le désengagement de l’État, là encore, ça ne risque pas de s’améliorer. Savez-vous qu’il ne reste plus que deux éducateurs de rue ? Réfléchissons ensemble pour voir comment accompagner ces jeunes.”
La fin de cette assemblée générale enfin animée a été l’occasion pour Michèle Picard, maire de la ville, de répondre aux innombrables doléances de Nacer, une figure du quartier. Par exemple sur le chômage. “5 200 personnes ont fait appel au Resto du cœur, 30 % de la population du plateau vit en dessous du seuil de pauvreté, les licenciements se multiplient. Pensez-vous qu’un maire peut tout résoudre ? Non, mais on apporte notre contribution. L’agrandissement du cinéma, le renforcement du dispositif des EPJ… c’est aussi pour les jeunes qu’on le fait. Pouvoir se déplacer en ville en tramway, c’est une chance, on n’a pas eu cela nous, plus jeunes. Vous voulez qu’on rende visite à des chefs d’entreprises pour leur dire, hé, prenez des Vénissians ? Je vous dis chiche… Cela fait longtemps qu’on mène ces combats.

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