Si la mobilisation du 24 juin, avec plus de deux millions de personnes dans les rues, est un signe fort envoyé au pouvoir et un espoir pour tous ceux qui espèrent imposer une autre réforme des retraites, le calendrier parlementaire n’est pas des plus favorables. Le projet de loi sera débattu au cœur de l’été, et si recul du gouvernement il doit y avoir, il ne pourra se gagner qu’à la rentrée.
À Vénissieux, un collectif unitaire s’est constitué pour répondre à l’appel national lancé par la Fondation Copernic et Attac, intitulé “Faisons entendre les exigences citoyennes sur les retraites” (http://www.exigences-citoyennes-retraites.net). Il est constitué de militants du PCF, du NPA, du Parti de gauche, de la FSU et de la CGT. Pour continuer d’expliquer les dangers de la réforme gouvernementale et faire grossir les rangs des opposants, la stratégie retenue est d’occuper le terrain autant que possible, pour “opposer la force du nombre au passage en force du gouvernement”. À Paris, l’organisation de “lundis au soleil”, de 19 heures à 21 heures, durant tout le mois de septembre, a déjà été décidée. Les collectifs locaux sont invités à en faire autant. Ces rassemblements pourraient prendre la forme d’apéros, de concerts, de meetings…
Le collectif vénissian, qui vient tout juste de se former, n’a pas encore choisi son mode d’action et les dates, mais il est déterminé, comme le dit Gérard Vaysse (NPA), “à faire vivre l’idée que l’on peut obtenir un recul du gouvernement, comme nous y sommes parvenus en 2005 avec le référendum sur le Traité constitutionnel”. “À notre niveau local, ajoute Serge Truscello (PCF), je pense que l’on a un vrai rôle à jouer pour aider les gens à comprendre l’injustice de la réforme du gouvernement, il y a encore un important travail pédagogique à faire.”
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