Jean-Marc Nouck Nouck a découvert l’athlétisme sur le tard. « Je faisais du foot et du judo, et ce n’est qu’à 17 ans que j’ai mis les pieds sur une piste. C’est Marie-Jo Pérec, championne du monde puis championne olympique en 1991 et 1992, qui m’a fait croire que moi aussi, je pouvais courir vite et sauter haut. »
Jean-Marc fait ses premiers pas au LOU, club aujourd’hui disparu, conseillé par Zoran Denoix, un coach reconnu qui l’initie au sprint et à la hauteur. « Mais j’ai davantage été séduit par le triple saut. » Très vite, les résultats suivent, avec plusieurs participations aux championnats de France Jeunes, puis Espoirs— avec une place en finale. Mais ses études freinent sa progression.
Après une thèse en psychologie du sport, Jean-Marc prend un nouveau virage. « J’ai appris le métier de journaliste entre 2000 et 2002, et à 25 ans je suis devenu reporter à France Télévisions. Tout s’enchaîne alors, je passe grand reporter à France 2, s’ensuivent 18 années de reportages autour du monde. Je ne délaisse pas totalement l’athlé puisque je couvre les JO de Pékin, de Londres et de Rio. »
Retour aux sources, c’est-à-dire retour sur les pistes, alors qu’il franchit la quarantaine « Marc Ozier et Fabrice Guéret, anciens amis du LOU Athlétisme, me poussent à reprendre la compétition, j’avais alors avec une licence à l’ASCE France 2, club de Corbeil Essonne affilié à la FFA. Je finis 3e aux championnats de France M40 en 2018 à Nantes, avec un saut à 12,19m. » C’est par l’intermédiaire de Christophe Lanneau, spécialiste du sprint long et secrétaire de l’AFA, qu’il prend une licence à Vénissieux, il y a quatre ans. « En mars dernier, pour ma première participation à une compétition internationale Masters, les Mondiaux en salle à Gainesville, en Floride, j’ai obtenu la médaille de bronze chez les 45 ans grâce à un saut à 12,12m. »
L’athlétisme conserve ?
Comment expliquer cette seconde jeunesse ? « Courir vite ou sauter loin demande d’avoir eu une première vie d’athlète, sans trop de pépins physiques, développe Jean-Marc, sinon impossible de continuer ou de reprendre. Avec l’âge, on se connaît mieux. Certains automatismes et routines d’entraînement restent ancrés. Mais pour continuer d’avancer, tout en gérant un métier et une vie de famille, il faut beaucoup d’engagement. Je m’entraîne à l’aube, avant de commencer ma journée. Cette saison, j’ai fortement augmenté le volume de travail : renforcement, capacités aérobies et explosivité. On perd forcément certaines de ces aptitudes en vieillissant mais on peut en récupérer une bonne partie grâce à un travail assidu. Sans cet investissement, je n’aurais jamais pu me présenter à une compétition internationale. Au Mondial, j’étais prêt. Ma famille était avec moi pour profiter du séjour et de l’événement. Tout était réuni pour réussir, même si mon objectif était le titre. »
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