Le collège Jules-Michelet se mobilise à son tour

72% des enseignants du collège se sont mobilisés

La grève relais continue dans les collèges prioritaires vénissians. Depuis le 1er février, les établissements de la métropole lyonnaise, en réseau d’éducation prioritaire, se mobilisent à tour de rôle pour lutter contre la réforme du « choc des savoirs », annoncée en décembre dernier par le gouvernement.

Ce jeudi, après la mobilisation ducollège Paul-Éluard à Vénissieux mardi et Maria-Casarès à Rillaux-la-Pape mercredi, c’était au tour du collège vénissian Jules-Michelet de faire grève.

« Nous avons toujours les mêmes revendications, déclare Yves Longchambon, professeur d’EPS au collège Jules-Michelet depuis 2002. Nous sommes contre la création des groupes de niveau qui vont pénaliser les élèves. Nous souhaitons aussi des moyens supplémentaires pour l’éducation prioritaire et moins d’élèves par classe. »

Pour l’enseignant, les conditions de travail deviennent de plus en plus compliquées ces dernières années : « En 20 ans, j’ai vu l’établissement évoluer, les conditions d’enseignement en Rep et Rep + se dégradent, que ce soit pour les élèves, les parents et les enseignants. Nous accueillons de plus en plus d’élèves en situation de handicap ou avec de grosses difficultés scolaires et c’est très difficile à gérer. Avec des classes plus petites et plus d’AESH, cela faciliterait l’enseignement et serait bénéfique tant pour les élèves que les professeurs. »

La mobilisation est forte dans l’établissement : l’ensemble de la vie scolaire est en grève ainsi que 72% des enseignants.
Nacer Khamla, premier adjoint au maire ainsi que Véronique Forestier, adjointe au maire en charge de l’Éducation, étaient présents pour soutenir la mobilisation, tout comme Idir Boumertit, député de la 14e circonscription du Rhône et Fatima Loucif-Hamidouche, conseillère municipale d’opposition (« Union des Vénissians indépendants »).

Les établissements en réseau d’éducation prioritaire de la métropole espèrent que des annonces seront faites pendant les vacances scolaires, sinon, ils se disent prêts à continuer la mobilisation dès la reprise des cours.