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Guerre en Ukraine : “On mérite un meilleur destin”

Svetlana Gimenez est Ukrainienne et Vénissiane depuis maintenant 22 ans. Elle a décidé de se mobiliser pour venir en aide à son pays.

Chaque jour, cette guerre fait des centaines de victimes dont des civils”, témoigne Svetlana Gimenez. Depuis le début de l’invasion russe, l’Ukrainienne “mange, dort et vie Ukraine”. Arrivée à Vénissieux il y a maintenant 22 ans, elle a toujours gardé un lien avec son pays d’origine, notamment en adhérant à l’association culturelle Lyon-Ukraine, qui a normalement pour but de “partager la culture ukrainienne”.

Du jour au lendemain, Svetlana s’est retrouvée au chômage technique : “Je travaille dans une société internationale de transport. En temps normal, je gère les relations entre l’Ukraine, la Russie, le Kazakhstan et tous les pays de l’Est”. Mais depuis le début de la guerre, tous les transports sont suspendus dans ces directions.

Elle a alors décidé d’agir, à son échelle, pour venir en aide à son pays. Avec l’association Lyon-Ukraine, des appels aux dons ont été lancés pour envoyer du matériel sur place. “On se retrouve face à ce désastre, nous devons réagir. Les gens se retrouvent sans nourriture, les magasins ne sont plus approvisionnés, il n’y a plus de transports, plus d’essence, plus aucune structure ne fonctionne, nous décrit-elle. On ne peut pratiquement plus retirer de l’argent, c’est très limité. Les gens vivent comme ils peuvent avec ce qu’ils peuvent.

En seulement quelques jours, Lyon-Ukraine a réussi à réunir près de 25 palettes de matériel à envoyer à Lviv, la grande ville de l’ouest de l’Ukraine, devenue depuis le début de l’invasion russe un refuge pour les civils, qui arrivent chaque jour par milliers afin d’échapper aux bombardements. Tous les équipements seront ensuite dispatchés entre les différentes villes ukrainiennes, en fonction des besoins.

L’association a réussi à récolter environ 25 palettes de dons qui ont été envoyées à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne.

Nous avons récolté des médicaments, de la nourriture, des produits d’hygiène : c’est la première nécessité. On a de nombreux appels de soldats et des armées qui nous demandent de l’aide. Ils ne peuvent plus que se nourrir de pommes et d’eau, mais ils ne peuvent pas combattre comme ça. Les hôpitaux, les médecins n’ont pas assez de matériel pour effectuer les premiers soins, il nous manque de tout.”

“Les gens vivent dans la peur”

Svetlana est particulièrement touchée par ce conflit puisque des membres de sa famille sont encore présents en Ukraine. Sa sœur et son neveu sont actuellement à Lviv. “Pour l’instant, ils sont loin des bombes, ce n’est pas encore arrivé vers eux, nous explique-t-elle, particulièrement émue. Les sirènes retentissent régulièrement, mais ce n’est pas encore l’endroit le plus dangereux. On ne sait pas ce qui peut arriver, les gens vivent dans la peur, ils sortent un minimum.

Les images d’Ukrainiens se mobilisant pour sauver leur pays se multiplient. Des civils prêts à se battre pour empêcher une invasion totale par l’armée russe. Et même si Lviv est encore loin des combats, les habitants se préparent à l’arrivée de l’armée russe. “Au milieu des routes, il y a des pneus qui ont été installés pour empêcher aux chars d’entrer dans la ville. Est-ce que cela va les stopper ? On ne sait pas, mais ça peut les ralentir. Des groupes de surveillance locale ont été créés. Ils se promènent 24/24 h pour chercher des mines ou des détonateurs qui auraient pu être installés par des Russes. Dans chaque quartier, ils en trouvent.

“Face à nous, il y a un homme imprévisible”

Celle qui décrit l’Ukraine comme “une nation très patriote”, espère “du plus profond de [s]on cœur”, une résolution de ce conflit. Pour elle, la solution serait une adhésion du pays à l’Union européenne, afin de s’éloigner de toute influence russe et de son dirigeant qu’elle affirme être un “homme imprévisible“.

Je pense que 90 % des Ukrainiens, et surtout les nouvelles générations veulent l’indépendance et se rapprocher de l’Europe. Nous avons déjà des accords avec l’Union européenne, nous pouvons voyager sans visa, beaucoup d’Ukrainiens travaillent ici, des jeunes viennent étudier, les gens connaissent l’Europe et ils s’y sentent bien. On mérite un meilleur destin que celui que l’on vit actuellement. J’espère que quand tout va s’arranger, l’Ukraine adhérera à l’Union européenne, que nous serons unis et je pense que l’Europe pourra être fière d’avoir un peuple comme le nôtre à ses côtés.

Toute aide matérielle est nécessaire. Entreprises ou bien habitants peuvent faire un don auprès de l’association Lyon-Ukraine ou à la Mairie de Vénissieux.

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