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Marion Hours : une nounou d’enfer

Assistante maternelle à Vénissieux depuis quatre ans, Marion Hours a gagné le prix de la meilleure assistante maternelle lors de la 8e édition nationale du Trophée des Girafes Awards.

Assistante maternelle à Vénissieux depuis quatre ans, Marion Hours a gagné le prix de la meilleure assistante maternelle lors de la 8e édition nationale du Trophée des Girafes Awards.

Ils étaient près de 150 professionnels de la petite enfance, venus de toute la France et réunis pour les Girafes Award 2021. Et c’est Marion Hours, assistante maternelle à Vénissieux, qui a remporté le premier prix.

Sur le thème « drôle d’histoire », Marion Hours et les autres candidats ont dû imaginer un décor et des activités. « J’ai créé un parcours pédagogique autour de ce thème. Je me suis inspirée de la chanson de Pierre Chêne, ‘l’oiseau et la bulle’», décrit l’assistante maternelle.

Elle a donc décoré tout son appartement en lien avec cette chanson. « J’ai fait un petit étang dans mon appartement avec des tapis, des algues en papier pendaient du plafond, il y avait un petit coin livre. J’ai aussi installé un appareil pour faire des bulles, les enfants m’ont apporté leurs poissons de bain et je les ai mis dans des boules de Noël transparentes que j’ai ensuite accrochées dans la maison pour illustrer le poisson qui s’envole dans une bulle comme dans la chanson. Le livre n’existe pas autour de cette chanson, j’ai donc décidé de le créer moi-même : j’ai écrit, j’ai fait les illustrations pour que les enfants puissent le lire. Cette chanson peut aussi bien être lue, racontée que chantée. »

Une créativité débordante

Cette inventivité haute en couleur n’est pas une première pour Marion Hours. Très régulièrement, elle décore tout son appartement sur différentes thématiques afin de faire découvrir de nouvelles choses aux enfants qu’elle garde.

« Travailler à partir d’une thématique et broder autour, c’est ce qui me plaît, ce que j’adore. J’essaie de trouver des choses un peu différentes. Par exemple, on a fait toute une semaine autour des escargots. Un des enfants

que je garde semblait intéressé par cet animal, on est donc allés en chercher un, on l’a mis dans une cabane, on l’a observé, on a fait des peintures sur ce thème, de la pâte à sel, on a lu des livres, chanté des chansons. »

Marion Hours est tout le temps à la recherche de nouvelles idées pour divertir les petits, comme les grands. Elle puise son inspiration sur Internet, mais aussi dans ses souvenirs d’enfance. « J’ai la chance d’avoir f

ait un peu de musique, j’ai suivi des cours de piano, j’ai fait de la chorale quand j’étais enfant, et c’est resté. Il n’y a pas une journée où on ne va pas chanter, où on ne va pas lire des livres, c’est dans mon ADN. »

Un métier passion

Assistante maternelle depuis seulement quatre ans, elle était auparavant dessinatrice dans un bureau d’études pendant près de quinze ans. Et alors qu’elle cherchait une assistante maternelle pour ses enfants, elle n’arrivait pas à trouver une personne qui correspondait à ses attentes. « J’ai ensuite rencontré deux assistantes maternelles qui m’ont montré l’autre facette de ce que j’attends du métier et je me suis rendu compte à quel point ça peut être génial. »

Elle a alors tout quitté pour devenir à son tour assistante maternelle. Mais elle le reconnaît, ce n’est pas toujours facile, surtout depuis le Covid où les gardes se font plus rares et les rencontres entre assistantes maternelles quasi inexistantes. « Les mairies nous prêtent des locaux avec des référentes, On peut se retrouver pour discuter de nos projets, de ce qu’on fait. À Vénissieux, nous disposons d’une petite salle et ça fait presque un an que je n’ai pas eu de rencontre à cause des changements d’équipes et de personnels, donc c’est un manque. »

Avec un salaire de 1 600 euros brut en moyenne, et de 1 000€ brut en ce moment, mieux vaut être passionné. « On ne gagne jamais des mille et des cents, rappelle Marion Hours. On a aussi beaucoup de travail en amont et en aval, c’est un travail très exigeant avec de grosses responsabilités, et on peut avoir des fins de mois compliqués. Il faut, avant tout, que ce soit un métier passion. Quand on n’a plus de patience, qu’on sent qu’on a besoin de recul, si on en a ras le bol à un moment, il faut arrêter. »

Favoriser l’éveil de l’enfant

De son côté, elle reste motivée par ce qu’elle fait. « Le but de notre métier est faire grandir les enfants, leur faire découvrir de nouvelles choses, on n’est pas juste là pour les garder et les surveiller. Les sourires des enfants, les câlins, quand ils claquent la porte aux parents pour venir jouer avec nous, ça fait plaisir, ça veut dire qu’ils sont bien chez nous. On les voit grandir, on s’attache… »

Marion Hours garde quatre enfants, un de 15 mois, un de 22 mois, deux grands de cinq et sept ans, et en décembre le groupe va s’agrandir avec l’arrivée d’une petite de neuf mois. « Nous, les assistantes maternelles, on peut s’occuper de petits à partir de deux mois et demi jusqu’à six ans ou plus. Les plus grands j’ai commencé à les garder tout petits. Je les ai vus grandir. Je ne les garde quasiment plus aujourd’hui, à part le mercredi matin, mais c’est un lien fort. »

Les assistantes maternelles ont un rôle essentiel dans le développement des enfants qu’elles gardent. Elles participent à l’éducation et à l’éveil des petits et doivent aussi gérer leurs caprices. « Parfois, on se fâche parce qu’ils font des petites bêtises, il y a des âges plus durs, vers deux ans, quand ils cherchent les limites. On sait que toute la journée on va être dans la confrontation, mais c’est aussi notre rôle de leur donner des règles et qu’ils les respectent. »

Alors qu’elle vient tout juste de gagner le prix de la meilleure assistante maternelle, Marion Hours ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le thème de la prochaine édition a été dévoilé lors de la remise des prix : « (Re)trouvaille ». « Je commence déjà à réfléchir à ce que je vais pouvoir faire, peut-être que nous allons retrouver le petit poisson dans sa bulle … »

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