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À l’UEM, une rentrée presque ordinaire

L’Unité d’enseignement en maternelle (UEM) créée il y a un an dans les locaux de la maternelle Anatole-France accueille sept élèves présentant des troubles autistiques. Nous les avions rencontrés l’an dernier. À l’occasion de cette rentrée scolaire, nous les avons retrouvés.

Du haut de leurs quatre ans, Adam, Ethan et Souheyl sont très heureux de retourner en classe. Le jour de la rentrée, ils ont retrouvé Ophélie, leur institutrice. Et Joanna, Laura, Philippe, David et Lucie, les éducateurs. Mais aussi Tiphaine l’orthophoniste, Lætitia la psychomotricienne et Caroline la neuropsychologue.

Nous avions rencontré ces adorables trois petits garçons l’an dernier. Ainsi que leurs parents, qui espéraient beaucoup de cette unité. L’objectif est atteint. Leurs enfants ont nettement évolué. Lylia, la maman d’Adam, témoigne : « Il dit spontanément des mots basiques : pain, jus de pomme… il commence également à les répéter. Ça se passe bien ici, il est heureux de venir. Il s’amuse beaucoup avec les élèves dans la classe et avec ceux de l’école. » Le petit garçon a effectivement changé. Il arrive à nommer des objets qu’Ophélie lui montre sur des fiches. Il est beaucoup plus souriant.

Mireille, la maman d’Ethan, mesure aussi les progrès accomplis par son fils : « Il est plus ouvert. Il joue davantage avec son frère aîné. Il a par ailleurs bien accepté la naissance d’un petit frère. Même s’il a mis un peu de temps à apprivoiser ce bébé, depuis quelques jours il va vers lui, le caresse, le regarde. »
L’évolution est également manifeste au niveau du langage : « Il nous appelle papa, maman, il prend ses marques. Le changement est vraiment impressionnant. Cette unité est remarquable. L’équipe mène un travail formidable. Je regrette qu’il n’y ait pas assez de classe de ce type pour accueillir les autres enfants qui pourraient en bénéficier. »

Des ateliers ajustés à chaque enfant

Yassine est un papa heureux : « Souheyl va bien. Il diversifie sa nourriture. Tous les matins il va dans une classe de maternelle ordinaire. Au départ il était accompagné d’un éducateur, mais l’équipe s’est rapidement aperçue que ça se passait mieux quand il y allait seul. L’après-midi, il est à l’UEM. C’est une belle aventure. Avec mon épouse on le sent heureux, franchement. À la maison aussi ça va mieux ».

En juin dernier, nous avions suivi Souheyl lors de son inclusion dans une autre classe. Il répond désormais aux consignes de la maîtresse, parle, joue avec les autres. “Il est bien intégré, précise l’institutrice. Quand il est arrivé, les enfants le connaissaient déjà parce que souvent certains petits de l’UEM passent dire bonjour en arrivant. Ils jouent un peu ici pendant le temps d’accueil. »

Comme Souheyl, plusieurs enfants de l’UEM ont été intégrés en milieu ordinaire. “Quand l’équipe décide d’une inclusion, souligne Ophélie, on prend notre temps. L’enfant passe d’abord une demi-heure avec un éducateur. C’est très progressif. On obtient ainsi de bons résultats. Les sept élèves de l’UEM ont notamment participé à une sortie scolaire en juin dernier, une journée à la ferme, avec deux autres classes de maternelle. Et tout s’est bien passé. »

Dans la classe, Ophélie et les éducateurs ajustent les ateliers aux enfants, qui sont également évalués très régulièrement. Et puis il y a les activités hors de la classe. Dans la cour, sur leur vélo ou leur trottinette, Adam, Ethan et Souheyl sont encore davantage des petits garçons comme les autres.

 

Un vrai travail partenarial

La création en septembre 2016 de l’UEM résulte d’un partenariat entre l’Agence régionale de santé – qui a délégué le projet au SESSAD (Service éducatif spécialisé et de soins à domicile) Émile-Zola de Villeurbanne – le rectorat, qui a mis à disposition une enseignante spécialisée de l’Éducation nationale, et la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui permet l’identification des enfants susceptibles de bénéficier de cette scolarisation. Sept enfants y sont scolarisés. Tous ont été diagnostiqués par un psychiatre ou un pédopsychiatre. Ils présentaient des troubles de comportement et n’avaient pas de langage. Le Centre de ressources autisme (CRA) les a repérés grâce aux liens tissés avec la pédopsychiatrie locale via le CMP ou par le centre de diagnostic autisme. Autour d’Ophélie, l’enseignante, sont présents cinq éducateurs à temps complet. Une orthophoniste, une psychomotricienne et une neuropsychologue interviennent également sur le temps scolaire pour la prise en charge individuelle de chaque enfant.

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