Si l’assemblage de modules photovoltaïques sur le site Bosch de Vénissieux a commencé dès le début de l’année 2012, l’inauguration officielle de la nouvelle unité de fabrication n’a eu lieu que le jeudi 15 mars. Comme pour tout ce qu’il entreprend, le groupe allemand n’avait pas fait les choses à moitié. Le matin, 120 clients potentiels ont pu visiter les installations qui ont nécessité un investissement de 25 millions d’euros. Puis il a réuni l’ensemble des 450 collaborateurs du site. Avant de convier la presse généraliste et professionnelle à une visite commentée des deux lignes de production.
“Il y a deux ans, j’annonçais ici même la fin de la fabrication des pompes à injection diesel et nous n’avions pas de solution pour l’avenir du site, rappelait Guy Maugis, président de Robert Bosch France. Aujourd’hui, je ressens une grande fierté à être ici. Le succès de la reconversion de l’usine de Vénissieux est le fruit d’un dialogue social exemplaire et inédit.”
Les deux lignes de production de panneaux solaires, où travaillent 200 personnes, devraient atteindre leur pleine capacité au mois de juillet avec 2000 modules photovoltaïques par jour. Bosch espère en assembler 600 000 par an, à destination des marchés français, italiens, espagnols et d’Afrique du Nord. Jurgen Pressl, membre du directoire de Bosch Solar Energy, a précisé que le groupe ambitionnait d’être rapidement parmi les leaders du marché en Europe et dans le monde.
Une confiance qui peut surprendre dans la mesure où le secteur est actuellement marqué par une concurrence exacerbée. Les entreprises chinoises notamment pratiquent des prix très agressifs qui rendent difficilement rentable l’activité. Pour émerger de cette bataille mondiale, Bosch compte sur le long terme et la qualité de ses produits. “C’est un mauvais moment à passer, observait Jurgen Pressl. Nous ferons la différence car nos produits sont meilleurs.” Il a néanmoins admis qu’ “une baisse des coûts de l’ordre de 50 % sera inévitable pour être compétitifs”.
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