Ce mardi matin, les salariés apprenaient qu’à cause de cette mobilisation, le comité central d’entreprise prévu le même jour était annulé. “Le site n’était pourtant pas bloqué : la division “diesel” tournait, la recherche également, la direction était présente et nous n’empêchions pas les personnes d’aller et venir, commente Kamal Ahamada, délégué CGT. Seuls les camions devaient passer par une autre entrée. Le directeur des ressources humaines de Bosch France est même venu nous voir, sans estimer que notre action mettait en danger la tenue du CCE !”
Résultat ? “Le mouvement d’occupation se poursuit et se durcit, indique Kamal Ahamada. Nous sommes deux fois plus nombreux qu’hier (lundi). Les employés de la division diesel nous ont même rejoints.” Un rassemblement, organisé avec l’union locale CGT, se tiendra ce mercredi, à partir de 11 h 30, boulevard Marcel-Sembat.
“Je suis indignée d’une telle décision qui ressemble plus à un chantage, à un ultimatum, qu’à une réelle volonté de trouver une solution pérenne, a réagi dans un communiqué le maire de Vénissieux, Michèle Picard. Aujourd’hui, il n’est pas tolérable que les légitimes revendications des salariés ne soient pas entendues. Interrompre ainsi toute forme de négociation est inacceptable ! (…) Bosch doit assumer ses responsabilités et trouver de nouvelles productions industrielles pour maintenir l’activité et tous les emplois. C’est l’avenir du site vénissian qui se joue aujourd’hui.”
Rappelons que le groupe normand a prévu de reprendre 128 des 240 salariés actuels. Un plan de départs en préretraite doit concerner 60 à 80 personnes ayant effectué une carrière longue au sein du groupe allemand. Une vingtaine d’autres rejoindront les rangs de l’usine Rexroth, voisine de Bosch et spécialisée dans l’hydraulique.
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