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Veninov : si rien n'a bougé d'ici fin février, c'est la fin

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Veninov est “plus que jamais en danger”. Réunis à l’hôtel de ville à l’occasion d’une conférence de presse, organisée par le comité de défense de Veninov le mercredi 16 février, les syndicats de l’entreprise ont tiré la sonnette d’alarme. “Toutes les machines sont arrêtées, précise Stéphane Navarro, délégué syndical CGT. Nous manquons à nouveau de matières premières. En ce moment, dans les réfectoires, nous n’avons rien à faire à part ruminer pendant 8 heures ! Et même si par miracle nous pouvions aujourd’hui commander les matières premières, le redémarrage de l’activité ne pourrait intervenir avant 10 à 15 jours, le temps d’être livrés.”
Dénonçant le mutisme de la direction du groupe Alkor-Venilia, propriétaire de l’usine, les syndicats ont soumis l’idée de se rendre en Allemagne, où se trouve le siège, afin d’obtenir des réponses. “Nous allons contacter nos collègues des autres entreprises du groupe, qui sont dans la même situation, reprend le délégué syndical. Nous n’avons aucune information, le groupe ne répond pas à nos questions !” Une opacité que dénonce également Marie-Pierre Frobert (CFE-CGC) : “Nous vivons une asphyxie depuis six mois. Le groupe est malhonnête, nous ne voyons plus d’issue. Le plus dur dans tout ça, c’est le silence. Les cadres ont envoyé un courrier, mais nous n’avons pas encore eu de réponse.”
Face à la situation de stress que traversent actuellement les employés, une cellule psychologique a été mise en place, pour leur permettre d’exprimer leur mal-être. Car si l’espoir était revenu avec l’annonce fin décembre de l’arrivée d’un nouvel investisseur, ce qui avait mis fin à des semaines de blocage du site, l’inquiétude n’a pas tardé à refaire surface. Dès la fin du mois de janvier, des retard dans le paiement des salaires étaient constatés. “On ne sait pas comment les six millions d’euros du nouvel investisseur ont été utilisés, observe Michèle Picard, maire de Vénissieux. L’entreprise est complètement opaque à ce sujet. Nous constatons un pourrissement de la situation, avec une lente mise à mort.”
Pour ne pas “laisser Veninov disparaître dans le silence”, le comité de défense donne rendez-vous le 2 mars à 17 heures 30 devant le siège de l’entreprise, rue Eugène-Maréchal. “Si d’ici fin février, rien n’a bougé, c’est la fin”, prévient d’ores et déjà Marie-Pierre Frobert.

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