Dès 7 heures, à l’initiative des organisations syndicales CGT du couloir de la chimie, environ 250 salariés se sont rassemblés devant l’entrée de l’entreprise Bluestar Silicones, à Saint-Fons, le long de l’autoroute A7. Outre les Bluestar, il y avait des travailleurs d’Arkema, de l’Institut français du pétrole (IFP), de Rhodia et des cheminots. Sans oublier les grévistes de la raffinerie Total de Feyzin qui ont cessé le travail depuis le 12 octobre. Ces derniers s’attendent à tout moment à subir le même sort que leurs homologues de la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, réquisitionnée par la force ce matin.
Durant deux heures, les manifestants ont perturbé la circulation sur le rond-point situé entre l’autoroute A 7 et le périphérique. Si certains automobilistes ont donné des signes d’agacement, ils étaient également nombreux à klaxonner en signe de solidarité. Preuve que l’opinion publique continue de soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites. Selon un sondage BVA diffusé ce vendredi pour Canal Plus (réalisé après les débordements du mardi 19 octobre), 69 % des personnes interrogées approuvent les grèves et les manifestations. À 9 heures, quand les manifestants ont libéré le rond-point pour revenir vers l’entrée de Bluestar, ils apprenaient que la gendarmerie venait de procéder manu militari à la réquisition de la Raffinerie de Grandpuits. Les grévistes de Feyzin s’attendent également à une tentative d’évacuation par les forces de l’ordre. Michel Lavastrou, délégué CGT de la raffinerie, a réagi à chaud pour « Expressions ».
Pour résister à toute tentative de réquisition de la raffinerie, Michel Lavastrou a demandé aux autres syndicats des entreprises du couloir de la chimie de se tenir prêts. “On a besoin d’un réseau solide pour faire barrage, a-t-il déclaré. Dès que nous vous appellerons, il faudra venir nous rejoindre devant le chargement des expéditions à Feyzin.”
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