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Bosch : la tension monte

Les délégués des syndicats FO, CFE-CGC et CGT, ont adressé un courrier au grand patron de Bosch pour l'informer de l'exaspération qui monte dans l'entreprise

Face à la perspective de perdre au moins la moitié des 500 emplois qui restent sur le site, la colère monte chez les salariés de Bosch Vénissieux. Pour montrer leur exaspération, ils ont ralenti depuis la semaine dernière le rythme de travail. Et même refusé l’octroi d’une prime d’objectifs. “Ce n’est pas une prime que nous attendons, mais des engagements sur l’arrivée de nouvelles fabrications qui pourraient assurer notre pérennité”, tempêtait le délégué CGT, Serge Truscello, à l’occasion d’un rassemblement organisé jeudi matin devant l’entreprise, à l’initiative d’une intersyndicale CGT/FO/CFE-CGC. En 2008, l’usine de Vénissieux employait encore 800 salariés en CDI et près de 200 intérimaires. En 2012, dans le meilleur des cas, ils ne seront plus que 250 si la direction met en application ses dernières annonces. Dans le pire scénario, seul le bureau d’études serait préservé, soit une soixantaine d’emplois ! Autant dire la mort du site. À l’origine de cette dégringolade, la décision prise par le groupe allemand, dès 2006, de ne pas confier à Vénissieux la fabrication de la future génération de pompes à injection diesel. Bosch choisissant de concentrer ses investissements sur l’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est à faible coût de main-d’œuvre.
L’espoir qui reste aujourd’hui aux salariés vénissians, c’est d’accueillir une fabrication de panneaux photovoltaïques qui permettrait de limiter la casse. Mais là encore rien n’est sûr. La direction dit attendre d’avoir des assurances sur les débouchés commerciaux et sur la continuité des aides publiques à la filière photovoltaïque. D’où l’exaspération qui s’est emparée du personnel. Dans une lettre adressée à Franz Fehrenbach, le n° 1 de Bosch, l’intersyndicale vénissiane clame son incompréhension : “Ce n’est pas acceptable. Ce produit est un produit d’avenir, nous demandons que Bosch n’attende pas une prise de décision gouvernementale et des engagements fermes des clients pour prendre la décision d’implanter une fabrication de panneaux. C’est une décision politique que le groupe doit prendre pour assurer le maintien d’emplois sur le site dès maintenant.”
Les organisations de salariés ont par ailleurs appris que le député de la circonscription, André Gerin, avait lui-même sollicité une entrevue avec Franz Fehrenbach. “Alors que l’usine est citée en modèle, qu’elle est considérée comme une référence dans le groupe, qu’elle conjugue compétence, savoir-faire et expérience, il est tout de même fort de café que cette entreprise ne soit pas préservée”, s’étonne l’ancien maire de Vénissieux, dans le courrier d’information qu’il a adressé aux syndicats. André Gerin leur propose également une rencontre pour échanger sur l’avenir du site car “il croit possible, précise-t-il, d’obtenir un débat public afin d’aboutir à d’autres choix industriels et stratégiques”.

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