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Conseil de quartier Charréard/Max-Barel : une impression de déjà-vu

Le conseil de quartier Charréard/Max-Barel, réuni le 16 novembre, n’a pas dérogé aux habitudes. Une salle pleine et un sujet majeur, invariable, qui écrase tous les autres depuis des dizaines d’années : les camions. À peine ouvertes, les discussions ont en effet porté sur le trafic de poids lourds lié au centre de groupage et au chantier de transport combiné Naviland/Cargo. “Deux gros sujets casse-croûte, a observé Henri Thivillier, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. On aimerait bien ne pas avoir à en reparler chaque année. Malheureusement, c’est toujours d’actualité.”

Rapide rappel : depuis plusieurs décennies les riverains du chemin du Charbonnier se battent contre les camions. La Ville de Vénissieux, puis celle de Saint-Priest, les ont rejoints dans leur combat, jusqu’à obtenir que le Grand Lyon aménage en 2002 une nouvelle desserte du chantier au niveau de la rue du Beaujolais. Sauf que Réseau ferré de France (RFF), propriétaire des voies SNCF, malgré de nombreuses promesses, n’a jamais réalisé les travaux d’aménagement interne. Résultat : si les camions sortent par la rue du Beaujolais, ils continuent à entrer par le chemin du Charbonnier. Les nuisances ont à peine diminué. Et Enrico Réa, de l’association Halte aux bruits et à la vitesse, fer de lance de la bataille, est de nouveau monté au créneau, demandant aux élus municipaux de peser de tout leur poids pour obliger RFF à tenir parole.
“RFF pourrait réaliser la fameuse voie interne en 2012, a indiqué prudemment Henri Thivillier. J’emploie le conditionnel car on a été tellement douchés dans cette affaire qu’on n’ose plus s’avancer.”
Prudence de mise également sur le dossier du centre de groupage des transporteurs routiers – seconde source de bruits – dont le déménagement a pris du retard. Le projet consistant à transformer le site en zone d’activités pour artisans n’a pas encore abouti. Un premier promoteur a fait marche arrière. Un second, Capstone, est désormais sur les rangs. Et cette fois le dossier semble mieux engagé. La demande de permis de construire sera déposée début 2012. “Capstone restera propriétaire des locaux, a souligné l’adjoint à l’urbanisme. C’est très important car nous n’aurons qu’un seul interlocuteur. Concernant la circulation, nous serons en présence de fourgonnettes d’artisans et non de camions. Ce projet va créer des emplois et réduire les nuisances.”

La boucherie André baisse le rideau
Mais les habitants n’ont pas manifesté un grand intérêt pour ce projet. “On aurait préféré des magasins pour aller faire les courses”, a lancé une dame, approuvée par ses voisines. Cette remarque en a entraîné toute une série sur la situation défavorable du quartier, pauvre en commerces et mal desservi par les transports en communs. Là aussi des observations récurrentes. Et malheureusement confirmées par l’actualité. La boucherie André, boulevard Ambroise-Croizat, vient de baisser le rideau, faute de rentabilité. Les habitants se plaignent à juste titre d’un nombre insuffisant de commerces ; mais les commerçants eux, souffrent d’un manque de clients. Henri Thivillier, qui sera beaucoup intervenu lors de ce conseil, a rappelé une réalité implacable : “Les magasins ne viennent pas ou ne restent pas s’ils ne gagnent pas leur vie, la municipalité ne peut pas grand-chose contre cet état de fait.”
Ou alors sur le long terme. Le projet “Cœur de ville”, qui vise à faire du boulevard Ambroise-Croizat l’épine dorsale du futur centre-ville de Vénissieux, peut constituer une réponse. Mais pas avant plusieurs années. “Le centre commercial Croizat doit être entièrement repensé, a précisé l’adjoint. Nous y travaillons avec l’Opac du Rhône. Il y aura des immeubles des deux côtés de l’avenue avec des commerces en rez-de-chaussée. Mais ça ne se fait pas en un claquement de doigts.”
En attendant, le conseil de quartier a son rôle à jouer. Sur toutes les questions évoquées, qu’il s’agisse des poids lourds, des commerces ou des transports en commun, la mobilisation des habitants ne peut être qu’un plus. C’est le message que les élus ont fait passer. “Le discours dominant aujourd’hui, remarquait en conclusion Évelyne Béroud, la présidente du conseil, porte sur l’individualisme et la satisfaction immédiate de nos besoins et envies. Alors que c’est ensemble et avec de la patience que l’on avancera.”

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