
Mamans et enfants, réunis en cercle, ont pu s’exprimer à cœur ouvert sur ce qui les inquiète dans leurs relations.
Elles ont commencé à quatre, elles sont aujourd’hui près de cinquante. En 2018, Sarah et Hania, accompagnées de deux autres femmes, lançaient le collectif Parent’thèse, centré sur la parentalité. « On se retrouvait souvent à la Maison de quartier Darnaise pour échanger sur notre rôle de mère, explique Sarah. Notre but est de nous former, puis d’informer et transmettre à notre tour. »
Depuis la création du collectif, de nombreux rendez-vous ont été organisés pour donner aux mamans un maximum d’outils concrets. « On a par exemple fait des ateliers cuisine où l’on partageait des astuces pour intégrer plus de légumes dans les repas, détaille Hania. Une neuropédagogue est intervenue pour l’accompagnement des devoirs des enfants ou la création de fiches de révision pour les ados. »
Le collectif cherche aussi à valoriser le bien-être des mères :« Une maman qui va bien, c’est un enfant qui va bien, affirme Sarah. En plus d’être mères, nous sommes des femmes, et parfois, nous avons besoin de moments entre nous pour parler. »
Dans le cadre du projet Grandir en famille, porté par la Maison de quartier Darnaise en lien avec la Cité éducative, plusieurs actions sont prévues tout au long de l’année. C’est dans ce contexte que le collectif a organisé une sortie pour 20 mamans adhérentes et leurs 38 enfants.
Un voyage pour se retrouver
Les 3 et 4 mai, tout ce petit monde est parti passer une nuit à Champagneux, en Savoie, dans le centre de loisirs appartenant à la Ville de Vénissieux. « On a préparé ce projet très en amont, explique Sarah. Les familles n’ont payé qu’une petite partie du séjour, le reste a été financé grâce aux buffets et à l’animation de cafés des parents. »
Pour certaines familles, ce type d’escapade était une première. Géraldine et Amandine, deux sœurs, ont tenté l’expérience avec leurs petits. « Seule, je ne serais jamais partie en week-end avec mon fils, avoue Géraldine. J’ai vécu une expérience incroyable, je me suis tout de suite sentie à l’aise avec ce groupe de mamans. Je suis plus que ravie. »
Pendant ces deux jours, plusieurs ateliers ont été proposés : course d’orientation, sophrologie, et même une animation « brise-glace » qui a marqué les participantes. « C’était fort, raconte Sarah. Parents et enfants tiraient des phrases au sort et exprimaient leurs ressentis. On a réussi à instaurer la confiance, et certains dialogues, jusque-là rompus, ont pu se reconstruire. Il y a eu des pleurs, des rires… c’était un très beau moment. »
La soirée feu de camp reste aussi un grand souvenir. « C’était une première pour nous, raconte Amandine. Il y avait une super ambiance, on a fait griller des chamallows pendant qu’une animatrice racontait des contes. De l’autre côté, les ados jouaient au Loup-Garou avec des animateurs qui avaient installé des jeux de lumière, comme dans une pièce de théâtre. » Ses jumeaux de 7 ans, Hedi et Medine, ainsi que Gedine, 8 ans, fils de Géraldine, renchérissent : « C’était génial, on a trop aimé ! »
Le collectif souhaite renouveler ce type d’expérience pour permettre au maximum de familles d’en bénéficier. D’autres ateliers sont par ailleurs prévus dans les mois à venir. Sarah le rappelle : « Parent’thèse est ouvert à toutes les mamans. Il est important pour nous d’accueillir des femmes de toutes origines, sans distinction. »
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