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« Ce qu’il nous manque, c’est l’esprit collectif »

Deux livres collectifs dirigés par Béatrice Clavel-Inzirillo, directrice du CRESS (Centre de recherche et d’éducation sport et santé), paraissent en ce début de mois de mai. Ils abordent deux thèmes majeurs: le sport et le handicap d’une part, et l’éducation par le sport d’autre part.

Deux ouvrages collectifs, qui portent sur des thématiques qui vous tiennent à cœur le sport et le handicap, et l’éducation par le sport — et que vous avez dirigé, paraissent en même temps. Un choix, et non un hasard ?

– Absolument. Cela fait plusieurs années que nous travaillons, avec le CRESS, sur ces deux axes fondamentaux. Il nous semblait donc important de pouvoir publier ces travaux au même moment, afin de valoriser l’engagement et le travail des acteurs de terrain, notamment dans le cadre des politiques publiques. Ces ouvrages permettent de mettre en lumière des initiatives locales, comme le travail réalisé à Vénissieux (notamment via le conseil local de santé mentale), celui de la Métropole de Lyon, ou encore de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Nous avons souhaité croiser ces expériences avec les recherches universitaires.

Avant même la création du CRESS, vos travaux universitaires portaient déjà sur ces questions. Comment celles-ci ont-elles évolué avec le temps ?

– Ces thématiques ont évolué vers une approche de plus en plus inclusive, avec la nécessité de créer des passerelles entre acteurs institutionnels, associatifs et universitaires. Ces deux ouvrages, fruit d’une démarche collective, approfondissent ce constat et visent à mêler les regards entre la recherche et la société. Pour cela, ils reprennent les axes principaux du colloque « Sport et éducation » organisé à l’université Lyon 2, en mai 2024.

Quels enseignements principaux retenir de ces deux ouvrages ?

– Dans « Le football, un acteur éducatif ? », nous présentons une étude menée sur plusieurs années avec la Fédération Française de Football. Il s’agissait de mesurer l’impact des programmes éducatifs fédéraux sur le développement des compétences chez les jeunes joueurs. Nous nous sommes rendu compte que ces programmes étaient importants, mais que l’environnement éducatif dans lequel évoluent ces jeunes jouait un rôle plus déterminant. L’idée de cet ouvrage est de proposer un modèle pédagogique innovant qui valorise les compétences collectives. Modèle que j’ai élaboré au fil de mes travaux et qui peut être utilisé dans le champ éducatif — nous l’avons d’ailleurs présenté aux Rencontres Ville-Mouvement sportif-OMS.

Quant au  » Sport et le handicap, regards croisés », il s’agit de comprendre comment les politiques publiques peuvent transformer le regard porté sur les personnes en situation de handicap. De fait, l’accès aux pratiques sportives et aux activités physiques pour ces personnes devrait constituer une priorité nationale.

Un mot sur les personnalités d’horizons divers, qui ont rédigé les préfaces ou les postfaces de vos ouvrages ?

Pour « Sport et handicap, regards croisés », Florestan Groult, vice-président de la Métropole de Lyon en charge du sport, œuvre sur ces questions à l’échelle de la Métropole. Michèle Picard, également vice-présidente de la Métropole, est un autre acteur clé, notamment connu pour son engagement sur la question du handicap et l’impulsion forte qu’elle a su donner à Vénissieux sur ces questions.

Pour l’ouvrage sur le football, Philippe Diallo, président de la FFF a accepté de signer la préface. Lors de son précédent mandat, il avait souhaité lancer un plan d’engagement sociétal avec une place particulière accordée aux enjeux éducatifs et sociétaux. Enfin, Jean-Louis Borloo, avec qui je fais partie de la commission fédérale de l’engagement, a accepté de rédiger la postface. Son parcours politique, notamment son implication en tant que ministre des Politiques de la ville, témoigne de son engagement au service des initiatives sociales.

Et si vous deviez résumer en une formule l’esprit de ces deux ouvrages ?

– En conclusion, je dirais que ce qui manque à notre société, c’est peut-être l’esprit collectif. Cet esprit d’équipe, ces valeurs humaines qui nous unissent sont essentiels pour relever les défis sociétaux actuels. Le sport, dans sa dimension éducative et inclusive, peut être un formidable levier pour renforcer le vivre-ensemble.

Sport et handicap, regards croisés
Le football, un acteur éducatif ? Enjeux pédagogiques et sociétaux

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