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Groupes de niveau : opération « collège mort » à Paul-Éluard

Les parents des élèves du collège Paul-Éluard ont gardé leurs enfants à la maison, mercredi 3 avril, pour montrer leur désaccord face à la réforme du collège.

Mercredi 3 avril, il y avait seulement une vingtaine d’élèves en cours alors que l’établissement en compte 750

Ils n’étaient qu’une vingtaine d’élèves, mercredi 3 avril, à se présenter au collège Paul-Éluard. Alors que l’établissement compte normalement 750 enfants, les parents ont été nombreux à ne pas les envoyer en cours afin de participer au « collège mort », un mouvement de contestation contre la réforme du “choc des savoirs”.

« On ne prend pas en compte l’expérience et l’avis des enseignants dans le domaine alors qu’ils sont les premiers concernés, regrette Charlotte Jouili, représentante des parents d’élèves du collège Paul-Éluard. Avec cette réforme, les élèves sont catalogués, on va les trier en fonction de leur réussite scolaire. Pour nous, ce n’est pas possible. »

Christophe Verilhac, enseignant d’EPS au collège, est très satisfait de la mobilisation des parents : « Sans eux, nous n’avons pas assez d’impact, ils nous soutiennent pour faire changer d’avis le gouvernement ». En février dernier, les établissements de la métropole lyonnaise, en réseau d’éducation prioritaire, s’étaient déjà mobilisés à tour de rôle. Pour l’enseignant, cette mobilisation « fait suite à la grève relais ».

En effet, les revendications n’ont pas changé : les professeurs demandent plus d’heures d’enseignements et plus de moyens, ainsi que la suppression des groupes de niveau. Renommés récemment « groupes de besoin », ils prévoient, dès la rentrée prochaine pour les 6e et les 5e, de répartir les élèves en fonction de leurs compétences pour les cours de français et de mathématiques. Les élèves de 4e et 3e seraient concernés à partir de la rentrée 2025.

L’arrêté qui organise ce dispositif a été publié au Journal officiel le 17 mars dernier. Le texte évoque aussi la possibilité de faire classe entière jusqu’à dix semaines dans l’année. Une proposition qui n’a pas l’air de convaincre l’enseignant : « Ça reste la même chose, c’est juste une réponse à la mobilisation, ils tentent d’apaiser la situation. »

Christophe Verilhac estime que ce nouveau système va accentuer les inégalités sociales entre les élèves : « Il n’y aura aucune dynamique de classe, peu de motivation. Certains élèves nous en parlent déjà et s’inquiètent de se retrouver chez les moins forts. On nous demande d’appliquer le « vivre ensemble » et de l’autre côté, on impose la compétition à ces jeunes de la primaire à l’université. Tout est source de stress », conclut l’enseignant.

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