Caroline Felix, aux côtés de son époux, Bertrand Felix. Tous deux ont fondé La Ruche industrielle en 2017.
Caroline Felix (44 ans) est désormais chevalier de l’Ordre national du Mérite. Bruno Lacroix, ex-PDG du groupe Aldes, désormais président du Conseil de surveillance, est venu en voisin lui remettre la médaille au terme d’un discours-fleuve. Au même titre que huit grands noms, l’entreprise du boulevard Joliot-Curie faisait partie des fondateurs de cette association qui construit l’industrie du futur.
Quatre ans après son installation sur l’ancien site de Bosch, La Ruche industrielle compte 17 membres prestigieux tels que la SNCF, Jtekt, Seb ou Fives. Ses espaces collaboratifs de 1 300 m2 voient défiler 5 000 visiteurs par an. La structure mène deux combats de front : rendre l’industrie à la fois efficace et attractive.
À travers sa directrice, c’est tout un microcosme favorable à l’essor de l’industrie 4.0 qui est mis à l’honneur. « Ce projet est éminemment collaboratif, souligne Caroline Felix. On pourrait épingler cette médaille sur plusieurs vestes. »
Un concept qui a germé en Suède
La candidature de Caroline Felix a pour origine une rencontre avec Agnès Pannier-Runacher au Salon Global Industrie. Cette dernière, alors ministre déléguée chargée de l’industrie, a été séduite par le concept innovant de ce collectif d’entreprises naissant. « Agnès Pannier-Runacher a apprécié l’originalité et l’utilité de La Ruche industrielle, assure Bruno Lacroix. Elle a présenté la candidature de Caroline sur la liste de son ministère. »
Dans son allocution, Caroline Felix est revenue sur son expatriation de cinq ans en Suède. Cette expérience a été le déclic qui a abouti sur ce projet innovant : « J’y ai développé deux envies : ramener des graines de Scandinavie en France et des réflexes d’entrepreneur dans le monde de l’industrie. Et ça a pris la forme de ce lieu. »
L’Ordre national du Mérite, une distinction de plus en plus féminine
L’Ordre national du Mérite est institué en 1963 par Charles de Gaulle pour renforcer le prestige des distinctions honorifiques. Cet ordre récompense les mérites distingués acquis dans une fonction publique, privée, civile ou militaire. En France, il fait partie des deux ordres nationaux décernés avec la Légion d’honneur.
Il comprend trois grades : chevalier, officier et commandeur, et deux dignités : grand-officier et grand-croix. Au 31 décembre 2019, 185 600 compagnons ont été nommés. Principalement des hommes. Mais la tendance évolue. « Depuis 2008, la parité hommes-femmes doit être respectée, précise Armand Delclos, président de la section départementale de l’Association nationale des membres de l’Ordre national du mérite. Elle est devenue absolue depuis 2017 grâce à la nouvelle réforme. »
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