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Le conseil municipal solidaire des ex-salariés de la SAD

À l’unanimité, les élus vénissians ont voté un vœu de soutien aux ex-salariés de la SAD, qui se battent depuis le mois de mai pour sauver l’activité de distribution de la presse dans la région.

À l’unanimité, les élus vénissians ont voté un vœu de soutien aux ex-salariés de la SAD, qui se battent depuis le mois de mai pour sauver l’activité de distribution de la presse dans la région.

Ils auraient déjà dû quitter leurs locaux historiques de la rue Sentuc, à Vénissieux. Mais le propriétaire, qui avait prévu de récupérer les lieux dès le 31 juillet, avant d’accorder un délai jusqu’à mi-septembre, a accepté de reporter encore une fois l’échéance au 24 octobre. Les ex-SAD gagnent du temps, résistent vaillamment pour sauver leur activité de distribution de la presse dans la région.

« C’est un nouveau répit, mais c’est le dernier, prévient Guillaume Dumoulin, délégué syndical CGT. Après le 24 octobre, chaque jour de retard sera sanctionné de 5 000 euros de pénalité. Nous ne pourrons pas supporter un tel niveau de dépenses. Ce serait la fin, clairement. Sauf si on arrive entre-temps à finaliser notre projet de SARL, prélude à la création d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) ».

Lundi soir, au conseil municipal de Vénissieux, la majorité a proposé à l’assemblée de voter un vœu de soutien aux ex-salariés de la SAD. Il a été adopté à l’unanimité. Par ce texte, les élus demandent au préfet « d’obtenir de l’ensemble des acteurs une table ronde rapide pour créer les conditions de la création de la SCIC et retrouver une situation normale de distribution de presse ».

Pour rappel, le combat a commencé en mai dernier, quand la SAD, où 110 personnes travaillaient, a été liquidée suite au redressement de sa maison-mère, Presstalis. Relancés en régie provisoire, les salariés ont sauvé 42 emplois. Et permis de réapprovisionner les kiosques à journaux, restés vides durant six semaines.

Le second volet du projet consistait donc à aller vers la création d’une SCIC impliquant les collectivités locales (en premier lieu la Région et la Métropole) et les diffuseurs privés (Messageries lyonnaises de presse et France messagerie). L’entrée de ces partenaires au capital est en effet l’unique moyen de pérenniser l’activité, y compris dans ses dimensions citoyenne et démocratique en garantissant le pluralisme de l’information, dans la longue tradition du système des aides à la presse qui remonte à la Révolution française.

Sauf que le projet de SCIC a aujourd’hui du plomb dans l’aile. « Tout le monde était enthousiaste au départ, mais ça n’avance pas. On recule même, déplore Guillaume Dumoulin. Les Messageries lyonnaises de presse, qui s’étaient engagées à entrer au capital à hauteur de 5 %, n’ont toujours pas confirmé. On est dans un statu quo mortifère. Or le temps nous est compté. Il ne nous reste que quelques semaines pour aboutir. »

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