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Reprendre pied dans le monde du travail

Pour permettre à des jeunes en difficulté de s’inscrire dans une dynamique professionnelle, la Ville de Vénissieux a mis en place avec des partenaires publics et privés, dont la société Renault Trucks, des “Chantiers permanents d’insertion”.

Certains jeunes, trop tôt sortis du système scolaire et/ou en proie à des difficultés sociales, ne parviennent pas à intégrer les systèmes classiques de formation. Soit par manque de compétences, soit par manque de motivation. Pour les aider malgré tout à remettre le pied à l’étrier, la Ville s’est associée en août 2016 à un organisme de formation, l’ALPES*, pour initier un dispositif sur mesure : les Chantiers permanents d’insertion . Après être venu en aide à une dizaine de jeunes l’an dernier, il en concernera une trentaine en 2017. Le dispositif est piloté par l’équipe du Grand projet de ville (GPV), qui coordonne localement les actions menées dans les quartiers prioritaires.

“Les Chantiers permanents d’insertion s’adressent à des jeunes de 16 à 20 ans, qui sont accompagnés par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), les services pénitentiaires d’insertion et de probation, la Mission locale ou la Sauvegarde de l’enfance, précise Géraldine Faudon-Delestra, directrice adjointe au GPV. Ils sont organisés sous la forme de sessions de quatre semaines, qui regroupent chacune cinq jeunes autour d’un chantier proposé par des bailleurs, des collectivités locales, équipements, parcs, etc.” L’action s’articule autour de deux axes : d’une part des mises en situation de travail pour le compte d’un donneur d’ordre, à raison de dix-huit heures par semaine, et d’autre part des ateliers de formation à raison de six heures par semaine. “Le défi de ce dispositif est de raccrocher des jeunes qui ont toujours échoué précédemment, ajoute Idir Boumertit, adjoint au maire en charge du Grand projet de ville et de l’insertion. Et les résultats obtenus sont encourageants.”

Coller au plus près des besoins des jeunes

La méthode de  l’ALPES est de coller au plus près des besoins des jeunes. “Ces formations ont pour objectif de leur apporter des savoirs de base, autour du calcul ou de la lecture. Mais comme ce sont des jeunes qui ont quitté l’école avec de mauvais souvenirs, nous restons au maximum dans le concret, détaille Jean-Philippe Quadrio, responsable de formation. Pour le calcul, ils apprennent par exemple à mesurer des surfaces, à effectuer leurs relevés d’heure de travail ou à comprendre leurs fiches de paie. Pour la lecture, ils s’intéressent aux consignes de sécurité. En fait, il s’agit de donner du sens à l’apprentissage. Et ce, même si les jeunes viennent avant tout pour gagner de l’argent, puisqu’ils sont payés au SMIC pour leur travail.” Au programme figurent aussi d’autres savoirs “transversaux” : assiduité, ponctualité, niveau de langage.

Le cœur du dispositif reste toutefois la prestation à effectuer, dans les conditions réelles de la vie en entreprise, avec à chaque fois une mission et un client. Les travaux à effectuer sont similaires d’une session à une autre : soit de la peinture, soit de l’entretien d’espaces verts. L’occasion pour les jeunes d’identifier leurs points forts et leurs points faibles. “Nous avons découvert chez certains jeunes de véritables compétences en peinture, ou simplement une capacité à travailler avec soin. Un autre a décidé de devenir jardinier, il est rentré dans une entreprise d’insertion qui entretient les espaces verts”, relate Jean-Philippe Quadrio. Et si le chantier se passe mal, tout n’est pas perdu pour autant. “L’objectif est de confronter le jeune avec la réalité, éventuellement de lui montrer le chemin qu’il lui reste à parcourir avant de pouvoir s’insérer.”

De fait, certains chantiers sont plus “difficiles” que d’autres : tensions entre jeunes, refus de travailler, rythmes de vie décalés, langage inapproprié, substances illicites… “Nous n’intervenons jamais sous l’angle judiciaire ou moral. L’objectif est de préserver la sécurité au travail”, assure Jean-Philippe Quadrio. Et de citer l’exemple d’un jeune, dont la motivation s’est émoussée au fil des jours. “Il s’est très bien comporté pendant trois semaines, puis il a commencé à être en retard. Il n’avait plus envie de travailler, son influence est devenue négative sur les autres. Il a donc dû partir avant la fin, en colère. Mais finalement, il nous a rappelés pour nous dire qu’il avait compris ce qui s’était passé, qu’il allait se reprendre en main. Ce n’est donc pas un échec.” Au cours des cinq sessions, un jeune a été renvoyé, et cinq — un par session — sont partis d’eux-mêmes. Ce qui signifie aussi qu’au moins 25 d’entre eux ont entamé un parcours de réinsertion.

Le coût annuel du dispositif est de 119 000 €. Il est financé à hauteur de 50 000 € par Renault Trucks, 33 500 € par l’État, 20 000 € par les bailleurs partenaires, 10 000 € par la Région, et 5 000 € par la Ville.

* ALPES : Association lyonnaise de promotion et d’éducation sociale

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