Connectez-vous avec nous

Bonjour, que cherchez-vous ?

Dossiers

Vignette Crit’Air : une mesure inégalit’Air ?

Disponible au prix de 4,18 euros, la vignette Crit’Air classe le véhicule en fonction de son niveau d’émission des polluants, calculé d’après son année de mise en circulation et de sa motorisation. Plus le véhicule est récent, moins il est censé polluer, plus il a des chances de circuler les jours de restriction. Objectif : améliorer la qualité de l’air au quotidien, pas seulement lors de périodes critiques. Obligatoire à Paris depuis le 16 janvier, cette vignette n’est pour l’instant que “fortement recommandée” pour circuler à Lyon et Villeurbanne. Mais “on va vers la généralisation du dispositif, tout le monde devra en avoir une”, assure Lydie Nemausat, chargée de missions à la Frapna (*). Elle remplacera la circulation alternée à laquelle elle a été associée en janvier.

Bientôt, les propriétaires d’un véhicule classé 4 ou 5 (20 % du parc automobile) seront donc interdits de circulation lors des pics de pollution, tout comme les voitures mises en circulation avant le 1er janvier 1997 (près de 10 % du parc !), jugées trop vieilles et carrément privées de vignettes. Contrairement au rutilant 4×4 essence dernier cri, super écolo… Pour l’association 40 millions d’automobilistes, “une fois de plus, ceux qui sont pénalisés sont les gens les plus modestes, qui n’ont pas les moyens de se payer une voiture neuve, électrique ou à hydrogène. Des gens que l’on a incités à acheter un véhicule diesel, et qui sont aujourd’hui pointés du doigt.”

Lors du conseil métropolitain du 12 décembre dernier, Pierre-Alain Millet, adjoint au maire de Vénissieux notamment en charge du développement durable, a estimé que si “la circulation alternée est a priori neutre socialement, l’interdiction des vieux véhicules, tout comme l’interdiction basée sur un étiquetage, a de lourdes conséquences sur qui est autorisée à circuler ou pas. Croit-on vraiment qu’on pourra gérer les émissions des transports par des mesures inégalitaires et essentiellement répressives ?”

Le pire, c’est que “ces pastilles sont basées sur des normes européennes qui ne sont pas respectées par les constructeurs qui trichent, relève Lydie Nemausat. Elles ne sont donc pas le reflet de la pollution réelle du véhicule, ce qui ajoute au sentiment d’injustice sociale !”

(*) Fédération des associations de protection de la nature de Rhône-Alpes.

Cliquer pour commenter

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez également

Actus

Pour l'année scolaire 2024-2025, l'Atelier santé ville compte 60 enfants dans son dispositif "En MouVement".

Express

Le brûlage à l’air libre constitue, on le sait, une source importante de dégradation de la qualité de l’air. Bien que réglementé par le...

Actus

La santé mentale reste un sujet tabou. Cette stigmatisation et le manque criant de moyens humains et financiers, limitent l'accès aux soins.

Actus

Pour l'année scolaire 2024-2025, le programme "Usage raisonné des écrans" touchera 11 écoles et 750 élèves.

Actus

De très nombreux parents et enfants ont assisté au premier forum sur la petite enfance organisé par la Ville, dans un contexte de pénurie...