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Cirque Pagnozoo : le peuple cavalier

Le cirque Pagnozoo propose son nouveau spectacle équestre, “Emmène-moi”, jusqu’au 16 mars à Saint-Priest, en partenariat avec les théâtres de l’est lyonnais, dont le Théâtre de Vénissieux.

cirque 824Cela s’était déjà produit en 2011 avec le cirque Plume : les théâtres de la carte ScènEst (le Théâtre de Vénissieux, Le Polaris de Corbas, le centre culturel Charlie-Chaplin de Vaulx-en-Velin, le théâtre Théo-Argence de Saint-Priest et l’espace Albert-Camus de Bron) s’associent pour porter un projet original, le cirque équestre Pagnozoo. À voir à Saint-Priest jusqu’au 16 mars.
Ce dernier a installé, le 6 mars dernier, son chapiteau à Saint-Priest, avenue Pierre-Mendès-France. On le sait, nous y étions. Chacun des théâtres concernés avait envoyé un ou deux techniciens pour aider les circassiens à planter leurs piquets, tendre les filins, déplier la grande toile et monter le chapiteau. Un sacré boulot, toujours accompli dans la bonne humeur.
Le nouveau spectacle de Pagnozoo, “Emmène-moi”, est accessible dès 4 ans. Scénographié et mis en scène par Clair Arthur, sur des idées de Jacques et Pascal Pagnot, il démarre le 11 mars, et est visible jusqu’au 16 mars.
Pendant que les chevaux s’entraînent pour la générale, Jacques Pagnot, le directeur, nous parle de sa compagnie.
“Cela fait trente ans que nous existons. Pas en tant que compagnie équestre : au début, nous faisions les arts de la rue et du cirque et, pour nos premiers spectacles, on écumait la France en voiture. On avait déjà des chevaux mais on ne les amenait pas avec nous.”
Jusqu’au jour où Jacques suit son envie d’intégrer les chevaux et de “partager cet amour avec les spectateurs”.
“Quand on joue, c’est un vrai moment de partage et de régal avec les spectateurs. Nous voulons rendre nos chevaux les plus beaux qu’on peut, sans pour autant chercher à les idolâtrer.”
“Peuple cavalier” : l’expression est souvent employée par le directeur et elle colle bien aux exercices que nous regardons. Sur les 18 chevaux que possède le cirque, “Emmène-moi” va en utiliser “douze et demi : douze chevaux et un poney”.
L’entraînement, comme pour les sportifs de haut niveau, est quasiment quotidien et requiert un travail intensif.
“Les chevaux aiment apprendre”, reprend Jacques avant d’ajouter : “Ils aiment leur métier.”
Pour les dresser, “il faut avoir du savoir-faire dans le temps. Ils apprennent surtout la régularité. Le cheval est un animal très sensible, affectueux, même s’il ne le montre pas toujours. Certains sont émotifs et peuvent être perturbés pour un rien. Un de nos chevaux a tellement été perturbé par une coupure d’électricité qu’il a fallu trois ou quatre spectacles pour le remettre bien.”
Le cirque a des musiciens qui jouent en direct et Jacques cite le cas d’une jument qui n’aimait pas le violon. “On a travaillé jusqu’à ce que ça marche.”
Le bruit causé par les spectateurs peut également effrayer les animaux. “On les habitue à être devant un public. Nous recevons souvent des écoles. On va alors chercher les jeunes chevaux et nous faisons applaudir les gamins, pour voir comment réagissent nos débutants. Il faut tenir compte du champ de vision des chevaux qui est assez restreint : ils ont les yeux sur le côté et voient mal ce qui est face à eux. Ils ont aussi des caractères différents, autant que les êtres humains. Nous, on aime bien quand un cheval a du caractère !”
L’équipe a l’œil sur tout et écarte, par exemple, les chevaux qui “billardent trop”, c’est-à-dire qui présentent un mouvement anormal des membres, antérieurs ou postérieurs.
Pour “Emmène-moi”, Jacques explique qu’ils ont été trois à le cosigner. Les idées viennent de Jacques et de son fils Pascal (tout le monde l’appelle “Calou”). “Nous avons fait suivre la compagnie par quelqu’un qui n’est pas du tout un homme de cheval, l’écrivain Clair Arthur. Lui, il écrit plutôt des pièces de théâtre et des livres pour enfants. Il a amené son univers dans le spectacle. Nous, nos sentiments avec les chevaux, les sensations et le gros œuvre. Il y a dans “Emmène-moi” comme un déroulé théâtral, avec une scène d’exposition des personnages au début. Nous serons six à occuper la piste, auxquels s’ajoutent trois musiciens multi-instrumentistes.”
Tout acquis à la poésie, le peuple cavalier et ses montures vont partir à l’assaut du public. Lequel est déjà paré pour l’aventure. Et de la poésie, il en aura plein les yeux, plein les oreilles. Et même un strip-tease de cheval : “Il arrivera habillé et sortira en liberté totale.”

Tarifs : 10 et 14 euros
Réservations : 04 72 90 86 68.
Dimanche 16 mars : navette gratuite depuis le Théâtre de Vénissieux, sur réservation uniquement.

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