Philippe Meirieu ou l’art de la formule. De retour dans un établissement où il a enseigné durant les années quatre-vingt-dix, le chercheur et écrivain, spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie, a fait étalage de son talent oratoire, le 3 septembre, lors d’une conférence destinée au personnel enseignant des lycées Sembat et Seguin de Vénissieux.
Invité dans le cadre du projet d’établissement par le proviseur, Antoine Castano, l’universitaire a balayé les fondamentaux de sa théorie éducative. Non sans avoir d’abord reconnu la difficulté d’enseigner dans les zones populaires : “Vos élèves payent très dur la fracture sociale. Ils ne sont pas pour autant une priorité de l’Éducation nationale. Et je comprends que l’on puisse avoir, dans ces conditions, la tentation de baisser les bras. Mais nous avons des devoirs envers ces jeunes.”
L’exigence pédagogique n’en serait donc que plus forte. “On entre dans la formation par “le comprendre” et non par “l’apprendre”, a rappelé Philippe Meirieu. La compréhension, c’est ce qui fait pétiller l’intelligence des gamins. Or les élèves en difficulté sont souvent eux-mêmes plus concentrés sur “le faire” que “le comprendre”. Si c’est nécessaire, il est préférable de faire moins pour bien faire. Mieux vaut un minimalisme obstiné qu’un maximalisme velléitaire.”
Le défi pédagogique est d’autant plus ardu, selon le pédagogue, que “la pensée est aujourd’hui écrasée par le pulsionnel, la satisfaction immédiate, la frénésie consumériste…”, sur fond d’explosion des nouvelles technologies. “Face à cela, la mission de l’école c’est de décélérer, d’installer la pensée. C’est l’inverse du message envoyé par le contexte social. Son devoir est d’être un contre-pouvoir.”
Enseignant est décidément devenu un dur métier.
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