PJ Pargas n’est pas un inconnu. Il a déjà été en résidence avec l’association Bizarre ! à la salle Érik-Satie et a animé plusieurs ateliers en milieu scolaire, notamment avec le lycée professionnel Marc-Seguin. Ce 1er mars, c’est encore à Érik-Satie qu’il présentait, au terme d’une nouvelle résidence Bizarre ! (mais aussi après deux autres résidences à l’AmphiOpéra et à l’Épicerie moderne), une étape de création de “[Locus]”. Un projet qu’il mène avec la chorégraphe Anne-Sophie Gabert, le compositeur Frédéric Kahn, le contrebassiste Michaël Chanu et Audrey Gonod, constructrice d’objets scéniques.
À l’aide d’une vidéo projetée sur un grand parallélépipède rectangle relevé, le public suit les mouvements d’une danseuse défiant la gravité. L’accompagnement sonore, selon l’explication de PJ, “est un pont entre la musique contemporaine et la musique électronique”.
“Depuis quelque temps, poursuit le vidéaste, je travaille avec des danseurs et des chorégraphes. La question d’occupation de l’espace se pose à moi, avec le rapport au cadre et la tension que peut créer sur le corps ce volume limité. Je voulais enfermer le mouvement dans un espace clos.” Pour lui, l’expérience peut être tout autant rassurante qu’oppressante.
Autre revendication : “Ne pas identifier de façon certaine les frontières du réel et du virtuel”.
Le résultat, bien qu’incomplet puisque nous sommes en plein “work in progress”, est déjà alléchant. Le tout étant que PJ et ses acolytes cernent leur propos, car de nombreuses questions se sont posées au cours du petit échange qui a suivi les extraits présentés.
Une autre résidence avec Bizarre ! permettra d’ailleurs, l’été prochain, d’affiner la scénographie du spectacle.
L’écriture de “[Locus]” n’est pas figée : PJ, Anne-Sophie, Michaël et Franck essaient de “trouver un langage commun cohérent”.
Au mois de mars, Bizarre ! accueille encore à Satie deux nouvelles résidences. La première, qui vient de s’achever (elle s’est déroulée du 4 au 6 mars) concerne La Substance, une douzaine de musiciens qu’accompagne le rappeur Fish le Rouge (par ailleurs membre des Pira.Ts, déjà entendus à Vénissieux). Cette “approche moderne et originale de l’orchestre de jazz” s’épanouira le 29 mars, à 20 heures, au Théâtre de Vénissieux, à l’occasion de la soirée “2 temps 3 mouvements”.
La seconde résidence Bizarre ! de mars (du 8 au 10) aura pour locataire la chanteuse et slameuse Barbie Tue Rick. Tant que ce n’est pas Ken…
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