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Aux Minguettes, le foot féminin à la relance

Après des années de sommeil, le football féminin renaît sur le plateau des Minguettes. Et cela ne s’explique pas seulement par l’engouement que suscitent les exploits des Lyonnaises ou de l’équipe de France.

Après des années de sommeil, le football féminin renaît sur le plateau des Minguettes. Et cela ne s’explique pas seulement par l’engouement que suscitent les exploits des Lyonnaises ou de l’équipe de France.
Olivier Polsinelli et Hadia Lakehal forment le nouveau duo occupé à relancer le foot féminin sur le plateau des Minguettes. Le premier, éducateur sportif vacataire à la Ville, est aussi impliqué dans une structure privée “Sport et Loisir” et responsable de l’école de sport à l’AS Minguettes. Quant à la seconde, joueuse de bon niveau à Caluire, elle a fait partie de l’équipe vénissiane qui avait œuvré durant quatre ou cinq ans sur le plateau. “La saison dernière, on a créé une équipe U13 (filles de moins de 13 ans) qui joue en championnat contre les équipes masculines de Jonage, Vaulx-en-Velin, l’Éveil de Lyon et de l’ASA Villeurbanne… commente Hadia, désormais impliquée dans l’encadrement. Nos résultats sont probants puisqu’on affiche deux défaites pour un nul et cinq victoires. Le potentiel est réel, les filles sont vraiment motivées. Affronter des garçons ne les dérange vraiment pas.”
À côté de ce groupe, une dizaine de filles de moins de 15 ans, non inscrites dans un championnat, piaffent d’impatience pour entrer en compétition. “D’où notre projet de relancer le foot féminin à une plus grande échelle, poursuit Olivier. On a également des relais avec les profs d’EPS, Alain Bozon (collège Jules-Michelet) et Patrice Ouazar (le collège Elsa-Triolet fonctionne avec sa section sportive foot ouverte aux filles). L’info est bien passée chez eux. Il faut dire que cette relance est née d’une forte demande constatée sur le plateau et même à l’extérieur. On a ainsi été contactés par des parents de filles qui habitent Lyon 8e. Mounira ou Abdel sont parmi les adultes les plus assidus, ils nous accompagnent même lors de nos déplacements. Outre la catégorie des U15, on devrait pouvoir mettre en place un groupe senior à la rentrée.”
Du côté de la Ville, on s’en doute, ce projet de pratique féminine du foot n’est pas ignoré. Olivier avait d’ailleurs déposé un dossier pour l’Appel à projets “La preuve form’elle”, il y a deux ans. Et Karine Rudigoz (employée à la direction municipale des sports) fait la jonction avec le club en dispensant son aide les mercredis.

L’implication des parents, atout important
Le 7 avril dernier, une séance de détection a été proposée sur le synthétique du stade Auguste-Delaune. Seize jeunes filles étaient au rendez-vous, dont Inès, une assidue qui joue déjà au club. Le 16 avril, nouvelle après-midi de sensibilisation. Malgré le froid (à peine 6°C), elles étaient seize à avoir répondu aux invitations, notamment Katia (15 ans) déjà impliquée à l’ASM chez les jeunes et qui a rejoint le collège Elsa-Triolet pour entrer en section sportive foot. “J’ai toujours aimé assister à des matches, j’ai même joué dans le 8e arrondissement de Lyon. J’aime me dépenser, comme je le faisais avec mon oncle, un ancien boxeur qui m’a entraînée. Je suis revenue au foot il y a deux ans, ça me manquait trop.” Tahia (11 ans) n’est pas peu fière d’avoir trouvé un nouveau club. “J’ai démarré à l’ASVEL, j’ai ensuite fait de l’aïkido avant de retourner au foot, à Lyon Trinité. Quand on a déménagé à Vénissieux-centre, mon père a cherché un club : il n’y avait que l’AS Minguettes qui proposait du foot. Mon frère Youssef (6 ans) en fait avec moi.” “Ils ont démarré le foot à la maison, précise Abdel, le papa. Aux Minguettes, on sent qu’il y a une vraie expérience. Et moi, je suis prêt à donner un coup de main.” Même réaction chez Mounira, maman de trois enfants âgés de 6, 13 et 14 ans. “C’est vrai que je suis très présente au club. Accompagner les enfants au match ou en tournoi, comme on l’a fait à Tournon, ça ne me dérange pas. Au contraire, ils prennent du plaisir à ce qu’ils font.”
Soraya est dans le même cas. Soraya, c’est une figure du quartier. Résidante sur le plateau, elle s’investit sans compter dans le tissu associatif (Maison de quartier Darnaise, AS Minguettes…), toujours prête à donner de son temps pour le moindre événement. Plusieurs de ses enfants se sont inscrits au foot, dont l’aînée Jasmine (11 ans)… “Ça ne me gêne pas de les suivre assidument, tout est question d’organisation.”
Cette implication de parents, bien trop rare pour ne pas être signalée, constitue un atout non négligeable pour Olivier et Hadia. “On a également des jeunes joueuses comme Myriam ou Nadjima qui se lancent dans la formation d’entraîneur. Elles en sont au stade d’éducatrice J.A. (jeune arbitre) avant de passer les diplômes d’initiateur. Il faut déjà penser à demain.”

La relève féminine : Anna, Yasmine, Assia, Tahia, Syrine, Inès, Myriam, Nadjima, Sephora, Windy, Raïda, Hawa, Katia, Sahra, Élisa, Leïla, Sophie…

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