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“Le Courage des oiseaux” : Sud-Est Side Story

Présenté au Théâtre de Vénissieux ce 5 décembre, le nouveau spectacle multiforme de la compagnie Traction Avant réunissait sur scène une vingtaine de jeunes Vénissians. Triomphe devant une salle pleine.

Photo Malika Mihoubi

L’ambition était au cœur du projet et elle a porté ses fruits. Depuis le temps qu’ils en parlaient, Marc Bernard et Slimane Bounia, de leur projet de comédie musicale jouée, chantée et dansée par une vingtaine de jeunes Vénissians (sur scène) et beaucoup d’autres filmés, en provenance de l’école Saint-Exupéry, du lycée Jacques-Brel, des EPJ, etc. “En tout, calcule Marc Bernard, 87 participants à ce projet, âgés de 8 à 29 ans, dont 70 venus des QPV, quartiers prioritaires de la ville.” Mentionnons encore le partenariat de la Ville, de l’Éducation nationale, des centres sociaux des Minguettes, du cinéma Gérard-Philipe et de plusieurs commerçants vénissians (plus un de Lyon).

La compagnie Traction Avant avait mis la barre très haut : un joli texte poétique, des parties filmées en extérieurs et d’autres en prise directe sur la scène, retransmises sur grand écran, des chants en direct eux aussi, de la danse et du théâtre… Cela faisait beaucoup pour des non-professionnels. Le pari n’était pas évident et il a été superbement remporté, avec beaucoup d’émotion.
“Ce spectacle, expliquait Slimane, est une manière pour moi d’être fidèle à cette énergie qui nous a portés, nous, aux pieds des tours, dans les années quatre-vingt. Énergie qui a vu émerger le mouvement hip-hop hexagonal.”

Photo Malika Mihoubi

Énergie, voilà bien le mot qui décrit le mieux Le Courage des oiseaux, habillé des chorégraphies d’Aurélien Kairo et des musiques de Katia Vichard, assistée par Éric Modeste et Laurent Vichard. Une énergie qui contrebalance tout ce qui est décrit dans la pièce : les enfances abîmées, le mal de vivre, l’absence d’horizon, la tentation de franchir les limites imposées par la société, etc. Mais le texte se veut motivant et se charge de symboles : comme ces lunettes aux verres brisés et reléguées au fond d’une poche, donc toujours sur soi, qui permettront au final de reprendre espoir pour l’un des personnages.

Ce 5 décembre au Théâtre de Vénissieux, ce sont plus de 400 spectateurs qui ont assisté à la représentation, avec une écoute maximum pendant tout le spectacle et des applaudissements nourris en guise de remerciements.

Photo Malika Mihoubi

Photo Malika Mihoubi

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