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Quatre policiers sur les sept interpellés sont du commissariat de Vénissieux

Le procureur de la République et le directeur départemental de la Sécurité publique ont détaillé au cours d’une conférence de presse les faits qui ont conduit à l’arrestation de 7 policiers dont 4 de Vénissieux.

Une conférence de presse, ou plutôt une mise au point. Ce mercredi 12 septembre, au lendemain de la mise en examen de sept policiers et de deux délégués du procureur dans le cadre d’une affaire de corruption, Marc Cimamonti, procureur de la République de Lyon, et Albert Doutre, directeur départemental de la Sécurité publique, ont tenu à “ramener l’affaire à des proportions exactes”. “J’ai lu ça et là qu’il s’agissait d’un “coup dur” pour la police lyonnaise, note le magistrat. Au contraire : répondre à ce type de faits isolés, c’est aussi rendre hommage au travail effectué honnêtement et avec professionnalisme par l’ensemble des fonctionnaires de police. Il n’y a pas d’amalgame à faire.”
Les faits, justement. On sait aujourd’hui que sur les sept fonctionnaires de police mis en examen, quatre sont affectés au commissariat de Vénissieux. Les trois autres, à des grades différents, travaillaient respectivement pour le service départemental de nuit, la brigade anti-drogue et la Sûreté départementale. L’un d’entre eux était passé récemment par le commissariat de Vénissieux.
Tous sont soupçonnés d’avoir établi “une relation de proximité répréhensible” avec les membres d’une même fratrie, se traduisant par “un ensemble de services rendus contre des avantages”. Deux des quatre membres de cette fratrie ont également été arrêtés hier matin, le troisième se trouvant déjà en prison. Le quatrième n’est que “légèrement impliqué” dans cette affaire. Deux autres personnes liées à la famille ont par ailleurs été arrêtées.
“Selon les éléments qui ont conduit à ces interpellations, les fonctionnaires de police renseignaient les jeunes hommes, âgés de 39 à 44 ans, notamment sur l’existence ou non de procédures en cours à leur encontre, explique Marc Cimamonti. Ils donnaient également des conseils pour empêcher les procédures de se poursuivre. Par exemple, l’un des frères faisait l’objet de recherches parce qu’il avait été condamné à deux ans de prison. Par deux fois, fin 2011 et début 2012, il a pu échapper à l’exécution de sa peine, notamment parce que sa fiche de recherche n’avait pas été correctement diffusée. En mars 2012, il est finalement interpellé, dans des conditions de violence extrêmes : il essaie d’écraser avec son véhicule des agents de police, lesquels, en situation de légitime défense, doivent faire usage de leurs armes. Clairement, faire ainsi obstruction à son arrestation, aurait pu coûter la vie à des collègues. Autre exemple : l’un des frères conduisait avec un permis de conduire non valable. Les policiers le renseignaient sur les lieux où des contrôles étaient en cours. Il pouvait ainsi conduire en toute impunité dans Vénissieux.”
Et en échange de ces renseignements ? “Divers avantages, notamment parce que l’aîné des frères gère un magasin d’électronique Samsung : électroménager, produits informatiques, high-tech… Mais il n’y avait pas que ça. L’un des fonctionnaires de police a ainsi pu bénéficier, pour le mariage de sa fille, du prêt d’une Porsche pour la journée. D’autres se faisaient inviter au restaurant.”
Tous, policiers comme membres de la famille impliquée, nient les faits qui leur sont reprochés. Le juge d’instruction devrait décider demain des suites de la procédure. S’ils sont déférés devant le tribunal compétent puis reconnus coupables, les officiers de police risquent jusqu’à dix ans de prison.

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